Jeudi 19 décembre, le tribunal judiciaire de Carcassonne a condamné un prévenu à huit mois de détention à domicile avec bracelet électronique pour conduite sans permis de conduire et sans assurance. Il avait déjà été condamné pour des délits similaires en 2023.
« Comment sortir d’une telle spirale descendante ? C’est la question posée par le prévenu du jour au tribunal judiciaire de Carcassonne. Ce dernier a comparu ce jeudi 19 décembre pour répondre des faits allégués suivants : «Conduire sans permis de conduire et sans assurance». Le trentenaire est en état de récidive légale puisqu’il a déjà été condamné en 2023 pour des faits similaires.
Cette fois, le délit a été commis le 29 mai, dans la commune de Pezens. En fin d’après-midi, la police a procédé à un simple contrôle. Au vu de la situation, le conducteur a été rapidement interpellé puis placé en garde à vue. “Ce n’était pas mon véhicule mais celui de mon ex-conjoint”a-t-il insisté auprès de la présidente Marjorie Lacassagne-Taveau. « Au moment de votre arrestation, la voiture que vous conduisiez n’était plus assurée depuis deux ans. Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que vous comparaissez devant ce tribunal. On vous voit souvent »on lui a dit.
Plus d’ajustements de phrases pour ce profil
« Le retrait des chaussures aurait dû avoir lieu quelques jours seulement après son arrestation »» a relevé la procureure Géraldine Labialle au moment de ses réquisitions. « Le prévenu était déjà en probation depuis deux ans. Il affirme n’avoir pas été suffisamment attentif à son manque d’assurance mais cela ne tient pas. Nous parlons d’un homme qui travaille dans un garage depuis des années. L’accusation poursuit en précisant que les papiers du véhicule n’étaient certes pas à son nom mais qu’il les utilisait principalement. « Plus d’ajustements de phrases pour ce profil. Je demande la confiscation de la voiture, un an de prison et 500 € d’amende »a indiqué le procureur.
«Je souhaite qu’on me fournisse une preuve de propriété économique de l’automobile de mon client»a répondu Me Anne Matteo à la défense. Cette dernière a également appuyé le fait que son client réparait le véhicule au moment des faits et qu’il s’est dénoncé de sa propre initiative lorsque les policiers l’ont approché. “J’aimerais passer mon permis mais je n’en ai pas les moyens”» a déclaré le prévenu au tribunal.
Finalement, il a été condamné à huit mois d’assignation à résidence avec bracelet électronique, 500 € pour défaut d’assurance et confiscation de la voiture.