Un nouveau répit pour l’ancienne papeterie Chapelle-Darblay, à Grand-Couronne. Seul candidat à la reprise du site, Fibre Excellence se donne cinq mois supplémentaires pour mener à bien son projet. Une reprise qui reste soumise à la bonne volonté du gouvernement qui semble enfin vouloir concrétiser le projet.
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Il y a deux ans et demi, Fibre Excellence a acquis la papeterie Chapelle Darblay, mais à une condition : que l’Etat soutienne cette reprise en accordant un prêt de 27 millions d’euros sur les 245 millions investis. .
Jean Castex, alors Premier ministre, s’était engagé verbalement, mais à ce jour, toujours pas de signature ! Au cours des douze derniers mois, cinq réunions ont eu lieu au ministère de l’Économie. Des entretiens encore plus compliqués depuis l’été.
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« Aujourd’hui avec les remaniements gouvernementaux, avec les changements de gouvernement, de collaborateurs, ça prend du -… on a l’impression de repartir de zéro à chaque fois »explique Julie Lesage, maire (PS) de Grand-Couronne, “A chaque réunion programmée, on en a eu encore une cette semaine, il faut réexpliquer toute la problématique et ça, c’est très lourd et très compliqué !”
Mais Fibre Excellence ne peut pas attendre éternellement. Initialement, le groupe avait fixé une date limite au 20 décembre 2024. Un ultimatum en passe d’être prolongé de plusieurs mois, compte tenu du contexte politique actuel.
« Fibre Excellence accepterait de prendre du retard. Accepteraient-ils un quart, deux quarts ? Cela reste encore à discuter, mais évidemment, ils accepteraient un délai qu’ils conditionneraient puisque cela leur a déjà coûté très cher d’attendre”, indique Cyril Briffault, délégué syndical CGT.
The Chapelle Darblay production site in Grand-Couronne, near Rouen.
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© Stéphane L’Hôte
Mais sans l’engagement de l’Etat, Fibre Excellence ne relancera pas l’activité. Pour la Métropole Rouen Normandie, impliquée dans le projet de reprise, tout doit être fait pour éviter un tel scénario néfaste à tous points de vue.
« C’est une option que je ne peux pas imaginer. Nous travaillons sur cette question depuis plusieurs années. Cela signifie 180 emplois, un projet industriel avec des investissements étrangers qui ne viendraient pas s’installer, cela signifie aussi un écosystème autour de la Chapelle Darblay qui ne reprendrait pas… » s’insurge Abdelkrim Marchani, vice-président de la Métropole chargé de l’Économie.
Nous ne connaissons pas encore le nouveau délai fixé par Fibre Excellence. Les politiques normands espèrent que le futur ministre de l’Économie fera de la reprise de la Chapelle Darblay un dossier prioritaire.
En début de semaine, les maires de Rouen et de Grand-Couronne ainsi que la CGT ont adressé une lettre au Premier ministre François Bayrou pour lui demander d’accorder un prêt.
Pour rappel, 200 emplois sont menacés.
