Death of Maïté at 86, rustic cuisine served on a platter – Libération

Death of Maïté at 86, rustic cuisine served on a platter – Libération
Death of Maïté at 86, rustic cuisine served on a platter – Libération

De son vrai nom Marie-Thérèse Ordonez, la figure de la télévision est décédée dans la nuit du vendredi au samedi 21 décembre. Elle doit sa renommée à l’émission « La cuisine des mousquetaires » et à son style haut en couleur.

Maïté, c’était d’abord une voix, un accent du Sud-Ouest comme on en entend rarement à la télévision. Des séquences aussi cultes que gores aussi, qu’on ne verrait plus aujourd’hui, comme celle où elle assomme des anguilles avec un pilon, saigne un canard avant de faire un magret ou mange un ortolan à la main avec beaucoup de bruit d’aspiration. Maïté était une star de la cuisine et du petit écran, une amoureuse de la cuisine traditionnelle, celle qui demande tout un morceau de beurre pour chaque plat. De son vrai nom Marie-Thérèse Ordonez, Maïté est décédée dans la nuit de vendredi à samedi 21 décembre à l’âge de 86 ans, selon les informations d’-, confirmées par 3 Aquitaine et par RTL.

Elle est devenue célèbre grâce à son spectacle la cuisine des mousquetaires, où elle a mis en valeur une cuisine rustique et pittoresque aux côtés de Micheline Banzet (décédée en 2020). L’émission a d’abord été diffusée pendant huit ans sur l’antenne régionale de FR3 Aquitaine, de 1983 à 1991, avant d’avoir les honneurs du signal national jusqu’en 1997 (alors Un tableau ! jusqu’en 1999). Pourquoi F3 Aquitaine ? Parce que Maïté venait des Landes, bien sûr. Plus précisément de Rion-les-Landes, 2 700 habitants et un nom qui sonne comme de la graisse de porc confite ou une invitation à la rire autour d’un bon repas.

Ancien annonceur à la SNCF

Avant de prendre définitivement sa retraite il y a quelques années, Maïté y a ouvert deux restaurants : le Relais des Landes en 1998 puis plus simplement Chez Maïté, avec succès. Mais Maïté n’est pas née dans une marmite : cette fille de résiniers (métayers récoltant la résine de pin) qui allait à l’école en sabots, comme le raconte l’histoire. Libé en 2020, a d’abord été annonceur à la SNCF. Pendant deux décennies, elle a dû avertir les cheminots de l’approche des trains avec une trompette. Un métier un peu ennuyeux, qui lui a donné le - de s’entraîner à la « cuisine sur lest » sur un petit fourneau. Des collègues, dont Pierrot, son mari, lui apportaient à manger, elle préparait un repas qui régalait les cheminots tous les midis.

La célébrité est venue plus tard, au milieu de la cinquantaine, lorsqu’un documentariste l’a surprise en train de cuisiner avec sa passion proverbiale pour l’équipe de rugby de Rion. Il lui propose d’apparaître à la télévision, sa carrière colorée est lancée. Commence alors une autre vie, qui la fait également devenir actrice avec un premier rôle dans la comédie Le Fabuleux Destin de Madame Petlet ou participer à Ferme des célébritéssur TF1. Ou encore réutiliser une de ses sorties les plus célèbres – “Il n’est pas dit bécasse ici!” – au profit d’une marque de lessive. Elle aura même sa propre marionnette Guignols. Néanmoins, malgré la lumière des projecteurs sur les plateaux parisiens, Maïté restera fidèle à son village landais, où elle a toujours résidé.

Aurait-elle pensé qu’elle aurait un jour les honneurs du président de la République ? Sur le réseau social le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a tenu à saluer ce samedi « un ambassadeur de notre cuisine traditionnelle, une icône populaire, une source d’inspiration pour tant de familles qui ont si bien incarné l’art d’être français ». Et celui d’assommer les anguilles.

 
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