Pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, notamment face aux hausses importantes des prix de certaines matières premières importées, comme les carburants, provoquées par les déséquilibres observés sur les marchés internationaux, le gouvernement a déployé, depuis le début de l’année 2022, un ensemble de mesures volontaristes, a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Finances.
Dans cette optique, le soutien aux nécessités de base reste une priorité. Ainsi, les subventions au gaz butane, au sucre, à la farine et au blé tendre ont été renforcées pour garantir l’accès de la population à ces biens essentiels. Parallèlement, le gouvernement continue de réguler les prix de plusieurs produits et services fondamentaux, notamment les tarifs de l’électricité, des médicaments et des manuels scolaires, afin de protéger les consommateurs des fluctuations des prix, a souligné la ministre dans sa réponse à une question écrite parlementaire.
Elle a souligné que le soutien ne se limite pas aux biens de consommation. En effet, les professionnels du transport bénéficient également d’accompagnements pour atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants sur le coût du transport, tant pour les marchandises que pour les passagers. Par ailleurs, des efforts importants ont été déployés pour soutenir les moyens de production, notamment à travers l’octroi d’aides en matière d’aliments pour animaux et de semences, dans le but d’atténuer les effets de la sécheresse et d’assurer un approvisionnement stable du marché national en produits alimentaires.
Par ailleurs, le gouvernement a mis en place une politique d’exonération ou de réduction des droits de douane ainsi que de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) lors de l’importation de nombreux biens de consommation. Cette stratégie inclut, entre autres, les céréales, les légumineuses, les pétroles bruts, le beurre et le lait. Le soutien aux importateurs d’ovins et de caprins a également été renforcé afin de préserver le cheptel national et limiter la hausse des prix sur le marché intérieur, a assuré Fettah.
Par ailleurs, l’approvisionnement régulier des marchés est assuré grâce à la mise en œuvre de mesures appropriées pour faire face à une éventuelle pénurie, ainsi qu’un renforcement des opérations de contrôle.
En revanche, le ministre a rappelé que la Loi de Finances pour l’année 2024 a introduit plusieurs dispositions supplémentaires visant à protéger le pouvoir d’achat des citoyens, dans un contexte économique complexe. Parmi ces mesures phares figure l’exonération de TVA sur divers produits de consommation, comme le beurre, le savon, les fournitures scolaires, ainsi que d’autres matériaux essentiels.
En matière de santé, l’exonération de TVA sur les médicaments a entraîné une réduction significative du coût de 4.406 médicaments au cours de l’année 2024, a-t-elle poursuivi. Parallèlement à ces mesures, le gouvernement se lance dans une série d’initiatives économiques et sociales, intégrées dans des politiques gouvernementales plus larges, visant à améliorer le niveau de vie des citoyens.
Selon le responsable, de récentes analyses ont révélé que certaines baisses observées sur le marché international ont eu un impact mesurable sur les prix du diesel et de l’essence sur le marché intérieur. Concernant le gazole, le prix moyen a connu une baisse significative de plus de 1,70 dirham le litre entre janvier et fin septembre, soit une baisse de 13%. Les baisses les plus importantes ont été observées entre août et septembre. Au cours de cette même période, le prix mondial du diesel est passé de 782 dollars la tonne en janvier à 667 dollars en septembre, soit une baisse de 15 %.
De son côté, l’essence super n’a pas échappé à cette tendance, affichant également une baisse des prix intérieurs de 98 cents le litre entre janvier et début octobre, ce qui correspond à une baisse de 7%. Dans le même -, le prix mondial de ce produit a baissé de 9% sur la même période, a détaillé Fettah.
Elle a toutefois noté qu’en dépit de ces baisses, les prix internationaux ont récemment connu une certaine hausse au cours des deux premières semaines d’octobre, en raison des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Le prix du pétrole brut, par exemple, a atteint 78 dollars au cours de cette période, après avoir fluctué entre 72 et 74 dollars en septembre.
Dans sa réponse, la ministre a également tenu à rappeler le rôle clé du Conseil de la concurrence, chargé de surveiller la compétitivité du secteur de la distribution de carburants. En vertu de ses missions et suite à une décision rendue en 2023, le Conseil assure une surveillance régulière de ce secteur et publie un rapport trimestriel détaillant l’évolution de ce marché et la corrélation entre les prix du marché national et ceux du marché international.