Si on ne peut pas dire que le CSP de Limoges ait été un enfant modèle en 2024, le Père Noël peut parfois se transformer en véritable déchet dénué de la moindre empathie. Comment expliquer autrement qu’imposer l’accueil à Monaco et un déplacement à Paris en l’espace de deux jours juste avant les vacances ? Deux équipes d’Euroligue au pied du sapin aiment autant de cadeaux encore plus venimeux que le coffret Scorpion offert chaque année par votre grand-tante.
Ce samedi soir, le premier réveillon pourrait bien tourner au vinaigre si le CSP de Limoges ne mettait pas tous les bons ingrédients tout au long de la soirée. A cette table des grands, où l’on ne connaît pas encore tous les convives mais où pourrait s’asseoir pour la première fois cette saison le leader grec Nick Calathes, il va falloir aussi se tenir bien.
Retrouvailles avec Kantzouris
Et évitez les sujets de conversation agaçants comme les avantages fiscaux pour les Monégasques, les 50 000 euros gaspillés par Olivier Bourgain pour chasser Mam Jaiteh, ou encore la fuite de l’oncle Kantzouris, parti de Limoges au coeur de la tempête l’an dernier pour rejoindre Jérusalem, comme Francesco Schettino abandonnant le Concordia en plein sauvetage. Les retrouvailles entre le Grec, devenu adjoint de son compatriote Vassilis Spanoulis en sélection hellénique et en Principauté, après un échec en Israël, et certains de ses hôtes s’annoncent d’une extrême fraîcheur…
Reste à espérer que ce ne soit pas le cas tout au long de la soirée et que le CSP de Limoges, porté par la magie de Noël et surtout celle d’un Beaublanc rempli en 45 minutes de son plus fidèle retour aux sources, parvienne à enflammer le Palais des Sport pour laisser entrevoir un miracle impossible face à une équipe monégasque corrigé jeudi soir à Madrid (94-72). Ce sera en tout cas le sens du message que Jean-Marc Dupraz délivrera comme une bénédiction : « Au fond, j’ai envie qu’on les défie, qu’on élève notre niveau de jeu, qu’on se fasse plaisir et qu’on en ressorte ». de ce match avec fierté. Pour les plus jeunes, c’est une expérience à vivre pleinement. »
« Nous ne voulons surtout pas gâcher la fête »
Mais avant de recevoir, les Limougeauds, qui avaient tendance à tendre l’autre joue à Villeurbanne, devront céder, notamment d’eux-mêmes. « Personnellement, je veux tout détruire. Il ne faut pas avoir peur, ce sont des hommes comme nous. Il faut jouer intensément en défense. Il faut mouiller nos maillots et se mettre à la gueule”, image Kenny Baptiste qui ne manque pratiquement pas un match de la Roca Team en Euroligue. “C’est l’une des meilleures équipes d’Europe”, juge Alexandre Chassang, qui espère confirmer sa bonne performance individuelle la semaine dernière à Saint-Quentin. Ce match doit nous enthousiasmer, pas nous inhiber. Nous ne voulons pas gâcher la fête. »
Les Limougeaud veulent au contraire régaler un Beaublanc qui ne les a jamais abandonnés tout au long de cette année 2024 malgré de très fortes turbulences. Quitte à faire comme le Père Fouettard auprès de ces enfants parfois un peu trop gâtés de la Principauté.