Par
Samuel Sauneuf
Publié le
20 décembre 2024 à 17h15
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155 millions d’euros : c’est le budget 2025 de la ville de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) voté hier soir, jeudi 19 décembre 2024, par le conseil municipal. C’est 4 millions de plus que l’année dernière. “La marque de ce budget, c’est de maintenir le cap malgré les incertitudes”, a résumé l’adjoint aux finances Nicolas Belloir. «C’est un budget sain, rigoureux et précis qui permettra de s’adapter aux décisions nationales et à l’effort demandé aux collectivités», ajoute le maire Gilles Lurton.
Bonne nouvelle pour les Malouins : la Ville ne touchera pas aux impôts. Si vous êtes contrarié parce que vos impôts continuent d’augmenter, vous devrez chercher le « coupable » ailleurs.
81 millions
La Ville consacre chaque année 81 millions d’euros à son fonctionnement. Plus de la moitié de cette somme (48 millions) concerne des « frais de personnel ». C’est-à-dire ce que paie la Ville à ses 1 100 agents. « Cette dépense augmente de 1,87 million d’euros. C’est la conséquence de décisions nationales mais aussi de discussions avec nos partenaires sociaux que nous assumons pleinement », explique Nicolas Belloir.
20 millions
Toujours en termes de dépenses de fonctionnement, les frais généraux sont le deuxième gros chèque signé par la Ville après celui des dépenses de personnel. Ils représentent 20,5 millions d’euros. “Ces charges générales diminuent de 0,5%”, précise Nicolas Belloir. « Nous demandons aux personnels de faire des efforts pour maîtriser les dépenses sans nuire à la notion de service public. »
36 millions
36,5 millions d’euros plus précisément : c’est la somme qui sera investie par la Ville en 2025. 7 millions serviront à acquérir les bâtiments de l’ancienne école de la marine marchande intra-muros pour y installer le futur musée maritime. 4,9 millions d’euros seront injectés dans l’aménagement urbain (place Anne-de-Bretagne à Rocabey, quartier Alsace-gare…), 3,2 millions d’euros dans la voirie (dont 1,1 million d’euros pour les voies vertes), 2,9 millions d’euros dans les équipements sportifs (projets pour un gymnase à Paramé et une salle de sport à La Découverte), 1,8 million pour la réfection de la cale de Rochebonne battue par les tempêtes, 1,6 million pour l’entretien de la remparts, 1,3 million pour les espaces verts… Ou encore 850 000 euros pour renouveler une partie des équipements alloués à la propreté urbaine.
4,5 millions
C’est le montant total des subventions versées par la Ville à ses associations. Il augmente de 273 000 euros. Mais, prévient le maire Gilles Lurton, « la Ville ne pourra pas compenser le désengagement des autres collectivités » qui, comme le Département, étranglé par les dépenses sociales, a déjà annoncé une réduction drastique de ses aides aux associations. A noter qu’une association malouine, estimant que ses finances lui permettaient de ne pas abuser des fonds publics, n’a pas demandé de subvention. Il s’agit du comité de quartier de Quelmer.
4,2 millions d’euros
C’est ce que devrait rapporter à la Ville la taxe sur les ventes immobilières, appelée « droits de mutation » ou frais de notaire. Un montant stable qui pourrait laisser penser que Saint-Malo échappe à la crise immobilière. « Il faut rappeler que ce montant était 20 % plus élevé il y a deux ans », relativise Nicolas Belloir, le principal financier de la ville.
1,7 millions
C’est, lors de la construction de ce budget, l’estimation qui a été faite de « l’effort » demandé à la collectivité locale par le projet de loi de finances du gouvernement Barnier. Mais ce gouvernement est tombé depuis. Et “cette estimation de 1,7 million d’euros n’est donc plus d’actualité”, murmure Gilles Lurton. Reste que “nous savons tous qu’il va falloir participer à l’effort demandé”, a poursuivi Nicolas Belloir, contraint d’avancer sans visibilité. “Il s’agit d’une situation inédite qui nous oblige à construire au fur et à mesure un budget que nous pourrons ajuster lorsque la loi de finances sera votée.”
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