Valence, 20/12/2024
La surpopulation carcérale se fait sentir au CP de Valence avec près de 500 détenus en maison d’arrêt et un taux d’occupation de 145 %. L’équation est difficile pour le SPIP de mener à bien ses missions d’insertion et de prévention de la récidive.
Les CPIP parviennent à répondre à toutes les demandes quotidiennes au prix
d’heures raccourcies et d’abnégation sans faille. Cependant, dans ce contexte de grande difficulté, les problèmes
l’establishment s’amoncelle et la hiérarchie du siège semble plus absente que jamais.
➢ Avec les carences RH du personnel de surveillance, les détenus se retrouvent fréquemment dans les box d’entretien et les délais d’attente gênent le travail de la CPIP.
➢ Les réunions importantes pour la réinsertion du PPSMJ avec les partenaires ne peuvent pas avoir lieu comme ce fut le cas avec le SIAO récemment.
➢ Les agents attendent toujours une note réaffirmant les rôles de chacun dans le fonctionnement de l’UVF.
➢ Les choses dérapent encore du côté de la Régie lorsqu’il est question de mettre en place des paiements volontaires aux victimes.
➢ L’absence du coordinateur des activités impacte durablement l’ensemble du personnel du SPIP qui est soumis à un travail supplémentaire pour assurer un service minimum aux détenus.
➢ En l’absence du cadre MF, les dossiers ne sont pas attribués à l’APPI ce qui rend très difficile l’exercice du CPIP positionné en service.
➢ Le manque de communication et de circulation de l’information reste flagrant entre l’équipe MF et la direction du siège en ce qui concerne le MLRV, les retours d’expérience du GESR, les débats contradictoires ou sur des thématiques précises comme l’avenir de la formation (pas de retour de la réunion entre cadres du CP du 12 /12).
On peut aussi évoquer une nouvelle fois l’absence de liens et de politique commune avec les collègues du SAS malgré les échecs de la structure.
L’UFAP UNSa Justice du SPIP 26/07 impose une considération pour les agents du SPIP en milieu fermé. Avec des charges de travail écrasantes et les réformes des réductions de peine ou LSC qui bouleversent la pratique quotidienne des agents, la direction devrait soutenir ses équipes et être partie prenante de l’action plutôt que d’être
en « laisser-faire » et « let-it-flow ».
L’UFAP UNSa Justice du SPIP 26/07 demande une nouvelle fois que la direction repense sa communication globale et reconstruise des liens de confiance avec l’équipe. La direction doit jouer son rôle pour que le SPIP redevienne un acteur majeur et réaffirme son rôle au sein d’une administration et d’une détention qui
prend l’eau de tous les côtés.
Pour l’UFAP UNSa Justice SPIP 26/07,
F. ROUSSET, M. BOURDON.