condamné à 14 ans de réclusion criminelle pour avoir poignardé à six reprises son ex-compagne à Narbonne

condamné à 14 ans de réclusion criminelle pour avoir poignardé à six reprises son ex-compagne à Narbonne
condamné à 14 ans de réclusion criminelle pour avoir poignardé à six reprises son ex-compagne à Narbonne

Six ans et demi après avoir poignardé à six reprises son ex-compagne, Stéphane San Emeterio a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Lise-Marie Gil a quant à elle été condamnée à un an de prison avec sursis.

Après deux jours d’audience contre les juges Stéphane San Emeterio, 31 ans, et Lise-Marie Gil, accusés de violences avec usage d’arme suivies d’invalidité permanente pour le premier et de complicité dans cet acte, pour la seconde, le jury a rendu son verdict.

Auteur de six coups de couteau sur Sabbah B., son ex-compagne, touchant une artère fémorale, le 1est Mai 2018 sur le parking d’une résidence de Narbonne, Stéphane San Emeterio a ensuite regagné le véhicule de Lise-Marie Gil, qui l’avait accompagné jusqu’à la gare de Béziers, où cette dernière était venue le chercher en début de journée. -midi, le même jour.

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Les expertises sur la personnalité des deux coaccusés ont permis aux jurés d’en savoir plus sur leurs motivations et aspirations dans la vie. Quand arrive l’heure des plaidoiries, Maître Isabelle Fornairon, avocate des parties civiles, ouvre le bal, comme de coutume.

« L’accusé a multiplié ses demandes de libération, allant jusqu’à contester l’invalidité permanente de Sabbah B., avant de l’abandonner aujourd’hui.note l’avocat des victimes. Elle a dû vivre avec ce handicap pendant six ans et demi, a dû réapprendre à marcher et y pense tous les jours… Est-ce que M. San Emeterio y a pensé au cours des six dernières années ?

“S’il avait voulu la tuer, il aurait fini le travail”

Maître Fornairon insiste également sur la position de contrôle dont sa cliente a tenté de se débarrasser en quittant la région parisienne et son compagnon pour retourner à Narbonne et au domicile parental : «Un choix difficile mais vital.

Le procureur général, Maître Eric Camous, revient ensuite dans ses réquisitions sur une question qui a agité les trois jours d’audience : la requalification des faits de « tentative d’assassinat » à « violences avec usage d’arme suivies d’une infirmité permanente ».

Elle aurait dû mourir sans l’intervention de son amie.lance le procureur de la République de Narbonne. Personne ne pouvait arrêter M. San Emeterio, avec sa masse, s’il voulait la tuer, il aurait fini le travail… mais il est parti.

Le parquet requiert une peine de 14 ans de prison pour Stéphane San Emeterio, et de trois ans de prison, dont un an pour sa complice Lise-Marie Gil.

Le premier avocat de la défense à s’exprimer, Maître Rémy Garcia, conseil de Mme Gil, estime que cette dernière est « accusé à tort » en la matière, sans oublier que “les faits sont extrêmement graves”.

Une altération du discernement ?

“Mais si un homme de la carrure de M. San Emeterio monte dans ma voiture et dit “Je l’ai planté, commencez”, je fais ce qu’il me demande, alors imaginez Mme Gil, et la différence de taille entre les deux”ajoute l’avocat devant le tribunal, demandant l’acquittement de son client, « Sans casier judiciaire malgré des déboires dans sa vie personnelle, elle a tenté de rebondir et est désormais infirmière. »

La dernière argumentation, celle du principal accusé dans cette affaire, Stéphane San Emeterio, est menée par Maître Virginie Manzi. “14 ans est une peine disproportionnée.argumente-t-elle en s’appuyant sur les nombreuses expertises concernant les capacités intellectuelles et cognitives de son client. « Des psychiatres ont pu parler d’une altération du discernement (NDLR : Trouble mental réduisant le contrôle ou la portée des actions au moment des événements)poursuit l’avocat.

L’article 122-1 du Code pénal indique que : « Une personne qui souffrait, au moment des faits, d’un trouble mental ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes n’est pas pénalement responsable. » Sans être abolie, la simple altération du discernement de l’accusé suffirait, selon la défense, à réduire la durée de la peine, qu’elle propose mixte, couplée à un traitement.pour éviter tout risque de récidive. »

Un an de prison avec sursis pour Mme Gil

Pour clôturer les débats, le président invite les deux accusés à dire un dernier mot à la barre. “Je ne suis pas une mauvaise personne, j’étais juste au mauvais endroit au mauvais moment, je n’ai en aucun cas ordonné cet acte, j’avais peur et j’ai essayé de sauver ma vie”implore Lise-Marie Gil en sanglotant.

Stéphane San Emeterio, dont la voix n’est pas aussi imposante que sa carrure, lui murmure des regrets devant les jurés : «Je voudrais demander pardon à la famille de la victime, ainsi qu’à la victime, je remercie son amie d’être là pour lui sauver la vie. Je suis désolé.”

Après délibéré, le président Eric Emmanuelidis informe les accusés des décisions du tribunal. Dans le box, Stéphane San Emeterio est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné à 14 ans de réclusion criminelle, assortis d’une interdiction de venir dans l’Aude pendant 10 ans et d’une interdiction d’exercer dans la fonction publique, suite à la réquisitions du procureur général. Il montre des signes d’émotion pour la première fois depuis trois jours, à l’annonce de la sentence.

Lise-Marie Gil a été condamnée à un an de prison avec sursis et est sortie libre du tribunal, encouragée par le tribunal à «poursuivre son développement professionnel.

 
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