A Vannes, Bettina Clasen partage « Invincible Summer » au cœur de l’hiver

A Vannes, Bettina Clasen partage « Invincible Summer » au cœur de l’hiver
A Vannes, Bettina Clasen partage « Invincible Summer » au cœur de l’hiver

« Je n’aurais jamais pensé écrire un livre : c’est trop énorme ! », sourit Bettina Clasen, tenant pourtant entre ses mains la preuve de « The Invincible Summer ». C’est l’ancienne conservatrice des musées de Vannes, Marie-Françoise Le Saux, qui l’a convaincue. Et l’éditrice de Grousillon, Catherine Riand, qui l’a concrétisé, en concevant la maquette. Ce livre, « l’énergie de trois femmes », est comme un préambule à son exposition à la bibliothèque-galerie d’art Pierre Tal-Coat à Hennebont du 10 mai au 26 juillet.

Hymne à la joie

Surtout, ne vous attendez pas à un livre de cartes postales du Golfe ! La photographe et vidéaste allemande, arrivée à Vannes en 2017, a été séduite par les lumières bretonnes, mais sa démarche artistique est avant tout sensible. « Je travaille sur la joie. C’est un réflexe, un instinct vital. Je dois le capturer », explique-t-elle. Parmi les quelques citations qu’elle partage au fil des pages, celle d’Albert Camus résume son parcours : « Au milieu des larmes, j’ai découvert qu’il y avait en moi un sourire invincible. Au milieu du chaos, j’ai découvert qu’il y avait en moi un calme invincible. J’ai réalisé à travers tout cela qu’en plein hiver, il y avait en moi un été invincible (…).

Je n’irais jamais chez des psychanalystes. Ma thérapie est la photographie

Bettina Clasen guette donc la lumière et sa quête emprunte des chemins complémentaires qui sont présentés en trois chapitres du livre. Le premier fait d’elle une artiste impressionniste. « C’est une inspiration très ancienne : lorsque j’étais modèle pour le peintre Michel Lecoque dans les années 1980. Il a apporté sur la toile la joie d’être au grand air. Elle a retrouvé cette capacité d’émerveillement en jouant avec la surprise du déroulement du film, en expérimentant le flou, qui laisse place à l’imagination du spectateur. « Et au quotidien, je l’accepte, je photographie avec un téléphone portable », explique le photographe. Car ce qui compte c’est le look. Il est toujours à la recherche d’un peu de poésie : dans une association de couleurs, le trajet d’un rayon de soleil, la géométrie des ombres… « Plus tard, j’associe ces « motifs lumineux » en diptyques ».

Depuis plus longtemps encore, l’artiste découpe, détourne, colle des photos, des feuilles et des phrases qu’elle rassemble dans des cahiers. Ce sont autant de carnets de bord de ses projets, un autre point de vue, artisanal, sur sa démarche. On peut y lire : « Je n’irais jamais chez les psychanalystes. Ma thérapie est la photographie. Sa joyeuse curiosité réchauffe également les yeux et le cœur des autres.

Pratique

« L’été invincible » aux éditions îles majuscules (30 €). Dédicace samedi 21 décembre de 10h30 à 13h et de 15h à 19h à la galerie Cécile Loiret, 19 rue Noé à Vannes (où le livre restera en vente).

 
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