Mercredi 27 novembre, Carmen Ene a reçu son arrêté de naturalisation française des mains d’Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude. Une immense joie et une grande fierté mais, tout simplement, une suite logique pour Carmen Ene.
Carmen Ene, anesthésiste-réanimatrice roumaine, vivra ce 25 décembre son premier Noël en tant que citoyenne française. Une fête d’autant plus symbolique pour cette Trébéenne, installée dans la région depuis 2009 et dont la naturalisation est l’aboutissement d’un long parcours semé d’embûches.
Un long chemin vers la naturalisation
Son chemin vers la citoyenneté française n’a pas été facile. Après l’envoi d’une première demande en 2018, le dossier a été perdu suite à une restructuration administrative. Malgré cet incident, Carmen n’a pas abandonné. En 2022, elle renouvelle sa demande, surmontant cette fois encore quelques difficultés administratives avant de finalement recevoir la convocation tant attendue.
Seule Trebean présente à la cérémonie, elle a rencontré un autre Trebean Casimir Garcia, qui représentait l’Ordre National du Mérite. C’est tout naturellement que Casimir l’accompagnait tout au long de la cérémonie.
Une vie professionnelle dédiée aux autres
Née en Roumanie, ayant choisi d’apprendre le français en classe, Carmen Ene a débuté sa carrière comme anesthésiste-réanimatrice à l’hôpital universitaire de Bucarest. Quelques années plus tard, elle travaille dans le secteur privé. Face à un contexte compliqué, l’envie de lâcher les amarres devenant de plus en plus pressante, Carmen Ene décide de rejoindre la France.
Avec la ferme intention de répondre positivement au premier hôpital qui la contactait, le docteur Ene arrive en France en 2009, accueillie par Philippe Simonet, directeur adjoint des affaires médicales du centre hospitalier de Carcassonne. Depuis, la médecin aime travailler aux côtés d’infirmières et de soignants dévoués, avec qui elle forme une équipe soudée, malgré les défis liés au manque de personnel dans les hôpitaux.
Une vie ancrée dans la région
Carmen et son mari Radu sont tombés amoureux de la région dès leur arrivée en France en 2009. Ce lien profond avec leur nouveau lieu les a amenés à acheter une maison à Trèbes en 2012.
Carmen apprécie les plaisirs simples : son potager, le tricot, les promenades, la musique et la lecture qui rechargent ses batteries entre consultations et gardes.
Cette année, Carmen fêtera Noël en Française, un rêve qu’elle nourrit depuis des années. Elle le partagera avec son mari et leur fille Teodora, 23 ans, étudiante en sciences biomédicales.
Pour Carmen, cette naturalisation est bien plus qu’un document administratif : c’est une reconnaissance de son intégration, de son engagement et de son amour pour son pays d’adoption.