Narratif
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Du petit matin à la tombée de la nuit, le récit des dernières heures électriques d’un procès hors du commun au tribunal et ses alentours.
C’est comme si tous les curseurs de cette épreuve déjà extraordinaire étaient montés au maximum pendant quelques dernières heures. 350 journalistes du monde entier, la rue fermée à la circulation, des centaines de policiers déployés pour gérer une foule dense rassemblée devant le tribunal dès le petit matin… Et une attente qui maintiendra la tension jusqu’au prononcé du verdict. , libérant alors, chez tous les protagonistes, de la colère, de la déception, des larmes, mais aussi un sentiment de libération, une nécessité partagée que ces presque quatre mois d’audiences se terminent enfin, pour envisager la suite. De la salle d’audience à la salle des verdicts, récit du jour où les 51 accusés du procès pour viol de Mazan ont été condamnés par le tribunal correctionnel du Vaucluse.
7h15 « La honte a changé de camp, et la justice ?
Le jour n’a pas encore levé à Avignon que plusieurs centaines de journalistes se rassemblent devant les grilles du tribunal, tandis que la foule déborde sur le trottoir. Une nuée de caméras est braquée sur le palais de justice. Ci-contre, une nouvelle banderole du collectif féministe Les Amazones d’Avignon orne les remparts multiséculaires de la ville : «Merci Gisèle.» Quelques mètres plus loin, un collage est adressé directement au tribunal correctionnel départemental du Vaucluse : « La honte a changé de camp, et la justice ? Ruth, venue d’Allemagne avec sa fille, brandit une pancarte qu’elle traduit : « La honte doit changer de camp. Merci Gisèle.
8h30 Accusé tête baissée et caisse d’oranges
Têtes baissées, les accusés se faufilent dans la foule massée avant