La question de l’attractivité de Perpignan se pose après avoir examiné les chiffres de fréquentation ou de recettes des services publics locaux. Musée Rigaud, gestion du palais des congrès et des expositions, parkings, parking… les compteurs sont en berne. Ils seront présentés aux élus de la ville ce vendredi 20 décembre 2024. L’Indépendant a pu les consulter en avant-première.
« Perpignan radieuse ». Vraiment ? La question de la fréquentation dans la ville se pose à la lecture du rapport de la commission consultative des services publics locaux. Ce comité, qui se réunit annuellement, rend compte des comptes des services exploités en gestion ou par délégation de la mairie. C’est le cas des piscines, des parkings, du stationnement en surface, des musées, etc. Plusieurs chiffres liés à la fréquentation ou aux recettes de ces services en 2023 sont dénoncés par Bruno Nougayrède, élu d’opposition. Ce candidat aux élections municipales de 2026 compare ces données avec celles de 2019, dernière année de référence avant le Covid.
Baisse de 60 % des entrées payantes au Musée Rigaud
Premier exemple : le musée Rigaud, épicentre de la culture dans la ville, en 2019, l’exposition Rodin-Maillol a attiré plus de 69 000 visiteurs, dont 42 000 entrées payantes. En 2023, l’exposition Guino-Renoir a piqué la curiosité de 34 000 fans, dont plus de la moitié (17 100) ont bénéficié d’une entrée gratuite. “Sur ces deux années, la baisse est de près de 60 % pour le nombre d’entrées payantes et de 37 % pour les entrées gratuites.souligne l’élu de l’opposition. On ne peut pas nier que le musée Rigaud est un symbole de l’attractivité de la ville, donc c’est inquiétant”. Xavier Baudry, député de la circonscription ouest, mais chargé par Louis Aliot de réagir sur ce sujet, écarte cette hypothèse d’un manque d’attractivité. Il précise : «C’est l’ampleur des expositions qui détermine la fréquentation, ainsi que leur durée dans le -. Une exposition Picasso ou Rodin face à Maillol attire beaucoup de fans. Mais il y en a pour tous les goûts, les couleurs… ».
Palais des congrès et des expositions : un million d’euros de perte de revenus
Au Palais des Congrès et des Expositions, la situation semble paradoxale : le nombre d’événements augmente entre 2019 et 2023 (de 161 à 195) mais les recettes diminuent. Les recettes financières ont perdu un million d’euros entre ces deux années (passant de 4,2 à 3,2 millions d’euros). La Ville a également débloqué deux subventions en 2023.exceptionnel“800 000 euros, puis 300 000 euros.”Nous sommes confrontés aux problèmes de l’inflation et de la hausse des coûts de l’énergie. D’où l’attribution de subventions. Au niveau national, les salons ont du mal à reprendre depuis la crise du Covid, c’est un contexte général”justifie Xavier Baudry. Il espère que le changement de direction redynamisera cette gestion.
Des parkings en demi-teinte
Le parking Arago est en bonne santé. Mieux que cela, la fréquentation horaire de ce parking augmente entre 2019 et 2023 de plus de 18 %. Le parking Wilson se porte bien avec une fréquentation quasi stable entre 2019 et 2023 (+0,55%). Le parking République est en chute libre (moins 42%). Mais cette zone est en construction depuis plus d’un an, ce qui rend l’accès difficile. Le parking de Catalogne a connu une baisse de fréquentation de 41 %, sans problème de travail particulier. “Les parkings sont pour moi un véritable indicateur d’attractivité. Les chiffres de la collectivité d’Arago-Saint-Martin sont positifs. Ce qui est un très bon indicateur», assure l’adjoint au maire.
Augmentation de 280 % des enlèvements de fourrières
La fréquentation du stationnement en surface a diminué de 7,3 % entre 2019 et 2023. Quand les sorties en fourrière ont augmenté de… 280 % sur la même période. “Nous avons changé de délégataire et augmenté les heures gratuitesrappelle Xavier Baudry. Nous avons mené une politique importante contre les voitures ventouses, ce qui a été un vrai problème à Perpignan, ce qui explique le chiffre des fourrières.« .
A la lecture de ces chiffres, Bruno Nougayrède observe un «baisse nette et nette du trafic vers le centre ville. Louis Aliot reproche à Macron de ne pas être un Mozart de la finance, on ne peut pas dire qu’il soit le Mozart de l’attractivité !« . Xavier Baudry n’est pas d’accord.Le centre-ville redevient attractif, le reste est cyclique. La ville est de plus en plus attractive, nous avons encore de grands défis à relever pour continuer dans cette direction ».
La campagne municipale est bel et bien ouverte.