Les lieux culturels vont-ils souffrir d’une baisse des subventions, en raison de la guerre déclarée entre la Ville et la Métropole de Grenoble ? C’est ce qui semble ressortir d’une dispute entre Lucille Lheureux, adjointe aux Cultures de la Ville de Grenoble, et Pascal Clouaire, vice-président de la Métropole chargé (entre autres) de la Culture. L’ironie, c’est que le même Pascal Clouaire figurait parmi les poids lourds de la majorité grenobloise depuis 2014… jusqu’à son éviction en mars 2023.
Pascal Clouaire, ancien membre de la majorité grenobloise et vice-président de la Métropole de Grenoble. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
Les causes de la dispute ? Vendredi 13 décembre 2024, la Métropole grenobloise a annoncé une réduction de 40 000 euros des subventions dédiées aux acteurs culturels. Parmi les « victimes » de cette réduction drastique figurent le Festival de Street-Art, le festival de films LGBT Vues d’en face et le Festival de Jazz de Grenoble Métropole, indique Le Dauphiné libéré. Une décision de l’intercommunalité qui serait liée à l’invalidation d’un transfert de compétences culturelles de la Ville vers la Métropole.
Cet échec du transfert de compétences est lié à un débat… sur l’eau. En mars 2024, la majorité métropolitaine a en effet vécu un de ses psychodrames dont elle a le secret autour du transfert de compétence » eaux souterraines » de la Ville à la Métropole.
Le groupe Uma, composé majoritairement d’élus grenoblois et apparaissant comme une opposition au sein de la majorité, s’est fermement opposé à ce transfert, qui allait pourtant être adopté… pour être ensuite annulé par le conseil municipal de Grenoble, en juin. Or, le transfert de la compétence « eaux souterraines » faisait partie d’un ensemble de compétences à transférer, dont la culture.
