pour se défendre, la conductrice a utilisé un moyen surprenant

pour se défendre, la conductrice a utilisé un moyen surprenant
pour se défendre, la conductrice a utilisé un moyen surprenant

Par

Pierre-Yves Gaudart

Publié le

19 décembre 2024 à 18h03

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Pour une histoire de détour, deux automobilistes se sont disputés le 16 août 2023, au matin, place Saint-Vincent, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Les noms des oiseaux volaient. L’un d’eux conduisait sa fille au travail. La jeune passagère est à son tour descendue du véhicule, équipée d’une petite bombe dont elle a projeté le contenu en direction du visage de l’autre automobiliste. « Tiens, ça va te rafraîchir les idées », lui aurait-elle dit. Elle dit que c’était juste de l’eau thermale. Le monsieur tomba cependant au sol et ses yeux étaient irrités.

« De l’eau sur le visage »

« Il s’est levé très vite, son téléphone à la main, je me suis retournée en partant avec mon père », explique la jeune femme de 21 ans qui maintient que sa bombe n’était pas du gaz lacrymogène. « Il est peut-être tombé parce qu’il avait peur, je suis désolé. Je ne comprends pas comment on en est arrivé là. La seule chose dont j’étais coupable, c’était de lui mettre de l’eau sur le visage”, a-t-elle déclaré, surprise de se retrouver devant le tribunal. Comment explique-t-elle son geste ?

Je voulais que la dispute s’arrête, il a continué à insulter mon père. Et j’ai dû ouvrir le magasin qui m’emploie.

Le prévenu
La fameuse bombe contenait-elle du gaz lacrymogène ou de l’eau ? ©(Illustration Fotolia)
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“C’est une agression physique”

Invitée à s’exprimer, la victime ne voit que du « blabla » dans ce qu’elle dit. Son avocat note que « nous ne connaîtrons jamais la nature de ce produit. Dans tous les cas, manipuler un objet assimilable à une arme, même artificielle, constitue une agression physique. » Il demande 1 500 € de dommages et intérêts pour son client.

D’après les témoignages recueillis, le procureur estime qu’« on peut douter qu’il n’y avait que de l’eau dans la bombe. Les yeux de ce monsieur ont dû être nettoyés avec du sérum physiologique. Et même faire tester par la police les deux types de liquides pour comparer les jets avec celui enregistré par une caméra de surveillance !

Elle nécessite deux mois de prison avec sursis et une formation à la citoyenneté.

« Cornecul »

Cyril Baron, pour la défense, estime que cette affaire, qu’il qualifie de « cornée » en raison de son « insignifiance », concerne une simple infraction. « Les effets des gaz lacrymogènes ne se dissipent pas en quelques minutes. Un témoin n’a fait état d’aucune odeur sur place. L’eau n’est pas une arme. Ce serait la première fois que je vois quelqu’un condamné pour avoir éclaboussé de l’eau thermale», ironise-t-il en demandant sa libération.

Le tribunal de Saint-Malo, qui a étudié le dossier mardi 17 décembre, rendra sa décision le 7 février 2025.

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