Top 14 – Ihaia West, la pole position inattendue en ouverture de La Rochelle

Top 14 – Ihaia West, la pole position inattendue en ouverture de La Rochelle
Top 14 – Ihaia West, la pole position inattendue en ouverture de La Rochelle

Après avoir donné lieu à un jeu de chaises musicales, la position de 10 est pour l’instant donnée en priorité à Ihaia West, qui apporte le plus de certitudes aux yeux du staff.

Chaque semaine ou presque, la question mériterait un débat sur le port : alors, qui portera le numéro 10 à La Rochelle ce week-end ? En début de saison, la question ne semblait pas si épineuse, à vrai dire. Le premier nom qui vient à l’esprit et qui apparaît sur les draps est celui d’Antoine Hastoy. Fort de son expérience internationale, de ses faits d’armes en phase finale et d’une solide expérience – 49 titularisations sur les deux dernières saisons, tout de même –, le Béarnais d’origine a été favorisé par les pronostics. Hugo Reus, incarnation du futur, approchait d’un tournant important après une année prometteuse et contrastée qui avait mis en valeur autant la qualité de son pied gauche que sa marge de progression dans la conduite du jeu. Et Ihaia West là-dedans ? Avec ses 32 ans, son statut de non-Jiff et un exercice précédent peu convaincant, l’aîné avait, sur le papier, le profil du touche-à-tout capable de remédier aux absences diverses et variées.

Sur le premier tiers de la saison, la chaise de chef a donné lieu à un jeu de chaises musicales plus animé que prévu entre les trois préposés : quatre titularisations pour Ihaia West (1ère, 2ème, 9ème et 11ème journée), cinq pour Antoine Hastoy (4ème , 6ème, 7ème, 8ème et 10ème), deux pour Hugo Reus (3ème et 5ème). Puis, grâce au passage à la Champions Cup, la surprise de l’Ouest est apparue. Un choix de confiance en faveur du Néo-Zélandais, dont la justesse technique et l’expérience sont appréciées, tout autant qu’une pique chez Hastoy, critiqué par la direction pour ne pas avoir suffisamment pesé sur le jeu. À commencer par Ronan O’Gara, numéro 1 du staff et numéro 10 dans l’âme.

« Hastoy ? Nous attendons plus de lui »

Avant la trêve européenne, l’international tricolore avait pourtant partagé avec nous de bons sentiments. “Je me sens très bien physiquement”il a indiqué après un automne qui l’a vu jouer les dix premiers jours et une tournée argentine dont il revenait « plutôt content ». Impatient de retrouver une scène européenne sur laquelle il a souvent été à l’aise, Antoine Hastoy est resté en tribunes lors des deux rencontres tandis que West livrait des performances plutôt convaincantes : ce dernier s’est montré précis dans l’occupation à Bath et plutôt inspiré dans sa gestion du match. match contre Exeter, avec une passe du pied transformée acrobatiquement en essai de Nowell et un coup de pied à 100%. Au coup de sifflet final de la nette victoire face aux Bears, les deux sujets sont revenus sur la table de discussion : la non-sélection d’Hastoy – « un vrai choix de la part du staff et du manager […]nous attendons plus de lui et il le sait », a réagi Romain Carmignani – et la forme de l’Ouest – « Il a très bien mené le jeu dans ce match »commenta brièvement le spécialiste du jeu vers l’avant. Avant de remettre les choses dans leur contexte : « Nous avons trois numéros 10, avec des rotations. Nous construisons des choses. Avec, pour l’instant, le Néo-Zélandais aux commandes, comme cela devrait encore être le cas ce samedi pour la venue de Clermont. Le Kiwi profite de ce bon moment pour rappeler à ceux qui en doutaient ou qui avaient oublié l’étendue de sa palette. « Ihaia, j’adore ce joueur, Loue Thomas Berjon. On ne le voit que le samedi mais en semaine… Pour moi, techniquement, c’est l’un de nos meilleurs arrières. Je ne suis peut-être pas objectif mais à mes yeux, il a toujours été un très bon joueur. Nous n’avons jamais douté de lui et nous avons toujours su qu’il ferait le travail.

Si telle est la vérité du moment, la balle d’ouverture est sûrement loin d’être terminée : Hastoy et Reus, entraînés dans le jeu de la compétition, ont tous deux les atouts pour rebondir, dès le déplacement à Perpignan. Ce qui ne changera pas en revanche, c’est l’importance du conditionnement du chef d’orchestre, quel qu’il soit. Grégory Alldritt le soulignait judicieusement samedi dernier : « Lorsque la charnière a été critiquée, c’était principalement parce que nous ne faisions pas le travail qui nous attendait. Maintenant, nous l’avons fait récemment et cela place la charnière dans une meilleure position pour prendre les bonnes décisions et bien performer. Sur ce point, il n’y a pas de débat.

 
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