Selon une enquête du média Les Jours, 15 députés du Rassemblement national étaient membres, ou sont toujours, d’un groupe privé Facebook, dans lequel étaient postées des publications racistes et des appels au meurtre. Parmi eux, cinq sont des élus des Hauts-de-France. Suite à ces révélations, le député Thomas Portes (LFI) a saisi la justice.
Entreprise
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Dans un article publié ce mardi 18 décembre, le média Les Jours a dénoncé l’appartenance de 15 députés du Rassemblement national (RN) à un groupe privé sur Facebook, partageant des publications racistes et des appels au meurtre. Intitulé « Rassemblement national (direction 2027 !) », Les Jours rapporte que le groupe, regroupant 6 500 adhérents, se décrit comme «un groupe réservé aux amoureux de la France qui en ont assez de l’Islam et de sa haine envers nous« .
Parmi les députés répertoriés par les médias, cinq sont élus des Hauts-de-France : Guillaume Florquin (North), Philippe Ballard (Oise), Alexandre Sabatou (Oise), Claire Marais-Beuil (Oise) and Matthias Renault (Somme).
D‘après Les Jours, aucun d’eux n’a posté’propos tombant dans le champ d’application de la loi“Mais aucun non plus.”dénoncer les messages illégaux« malgré l’obligation qui leur est imposée par l’article 40 du code de procédure pénale. En effet, cet article stipule que : «Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, a connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en aviser sans délai le procureur de la République.« .
C’est dans ce contexte que Thomas Portes, député de France Insoumise de Seine-Saint-Denis, a annoncé saisir le procureur de la République de Paris, le
Le média écrit que ces élus «utiliser ce groupe Facebook comme canal de communication tout à fait normal […] au milieu d’appels au meurtre, de propos racistes et de photomontages“. Dans l’article, Les Jours mettent en avant plusieurs exemples de posts politiques, au milieu de messages haineux.
Contactée par téléphone, Claire Marais-Beuil, députée de la 1ère circonscription de l’Oise, a déclaré : «Honnêtement, je ne sais pas quand j’ai rejoint.« Elle dit avoir rejoint le groupe par rapport à »nom ce qui correspond à nos ambitions« . Elle affirme n’avoir jamais interagi via des commentaires ou des likes. Elle admet que non «jamais suivi“messages diffusés et reconnus”sa grande bêtise et bêtise», avant d’ajouter «Je suis entièrement responsable« .
Lorsqu’on lui demande si elle a engagé une action en justice comme le prévoit l’article 40, elle répond qu’elle attend une consultation, avec ses collègues concernés, pour voir ce qui se passera.commune d’action» peut être atteint. En attendant, elle compte présenter personnellement ses excuses sur ses réseaux sociaux.
De leur côté, Philippe Ballard et Alexandre Sabatou, député de la 2e et 3e circonscription de l’Oise, interrogés par Les Jours, ont pointé du doigt leur équipe de communication et «ont donc accusé leurs community managers responsables de partager occasionnellement du contenu», résume le média.
Ce jeudi 19 décembre, Matthias Renault, le député de la 3e circonscription de la Somme, a écrit un droit de réponse, sur X. Il affirme avoir rejoint ce groupe Facebook, «il y a un mois, et depuis, je n’ai eu aucune interaction avec le groupe« .
Il précise qu’il est «membre d’autres groupes portant des noms similaires, également pendant un mois », sans avoir “n’a eu aucune interaction avec eux non plus.“Il reconnaît”commentaires et publications condamnables“ et déclare que sur «un groupe Facebook de 6 000 membres, il y a forcément quelques idiots« .
Contacté pour l’article, le média Les Jours indique que neuf de ces quinze députés ont depuis quitté le groupe.