Plusieurs associations flamandes craignent une dissolution des réformes communautaires dans les discussions socio-économiques. Ils appellent la N-VA à ne pas oublier son ADN dans le cadre des formations gouvernementales.
Trois représentants de l’Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen (OVV), une organisation qui chapeaute de nombreuses associations flamandes, ont livré jeudi matin un carton vide au siège de la N-VA à Bruxelles car pour eux, la Belgique est malade. Cette boîte symbolise l’absence de signal communautaire dans les négociations gouvernementales. L’OVV craint que le gouvernement de l’Arizona, que le président de la N-VA Bart De Wever tente de mettre en place, ne change quoi que ce soit de structurel au niveau communautaire.
Déguisé en service de messagerie, l’OVV est arrivé à la N-VA à Bruxelles vers 10h30. Le directeur de la N-VA, Piet De Zaeger, a reçu le colis. Le président de l’OVV, Paul Becue, a expliqué les revendications de la communauté : autonomie fiscale de la Flandre, division des soins de santé et autonomie flamande en matière de politique du marché du travail. Selon lui, ces trois éléments sont nécessaires car « la Belgique est malade ».
La loge vide est réservée à Bart De Wever, nommé entraîneur depuis longtemps. Un entraîneur à l’esprit flamand, mais Paul Becue s’inquiète : « C’est de notoriété publique que le MR n’a pas de réflexe régional. Nous craignons que l’accent soit mis sur les réformes socio-économiques. Mais celles-ci doivent s’accompagner de réformes structurelles de l’État. La N-VA a le formateur, et c’est lui qui dirige. « Il est désormais - de réformer en profondeur l’État belge. »
“Il n’est pas nécessaire de convaincre les convaincus”, a répondu Piet De Zaeger de la N-VA, qui a remercié les militants “pour leur contribution et leur soutien”.
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