Il y a deux grands points forts pour les brocanteurs viennois ; Ascension et Noël. Des rendez-vous traditionnels et incontournables pour les amoureux de la Chine en tout genre. «Auparavant, nous déballions le troisième dimanche de décembre, cette année ce sera le quatrièmenote Walter Rumsey, président de l’Association des brocanteurs de Vienne. Toutes les entreprises seront ouvertes et nous nous joindrons aux événements déjà programmés. »
« Nous allons proposer une offre différenciée »
En effet, les animations organisées par la Ville et Poitiers Le Centre rythmeront le week-end précédant Noël. La trentaine de brocanteurs se déploieront donc devant l’église Notre-Dame-la-Grande, dont l’entrée est neutralisée pendant la période des travaux, du côté de l’église (le long du muret des halles) et quelques-uns devront partager l’espace avec un laser game au sol.
« Nous sommes au complet même si l’année dernière nous étions 42. Nous avions espéré que les clôtures pour les travaux seraient installées après le 1est janvier mais nous essaierons d’occuper au maximum tous les espaces possibles. »
Si les brocanteurs sont un peu moins nombreux cette année, c’est pour deux raisons distinctes ; la date reportée cette année et la crise des vocations. « Certains se sont effectivement engagés ailleurs en pensant que la date ne changerait pas. Mais nous aurons de nouveaux visages, du sang neuf. Nous proposerons une offre différenciée, et puis la vieille garde sera toujours là ! Pour la deuxième partie, on note qu’entre 2000 et 2010, il y avait 20 000 brocanteurs en France. De 2010 à 2020, nous n’en avons enregistré que 10 000. On sent que le métier s’exerce de moins en moins de manière non sédentaire. »
La perception du métier a changé
Une baisse de 50% qu’analyse Walter Rumsey : « D’un côté, Internet, les sites d’enchères et les vide-greniers y sont pour quelque chose, de l’autre, lorsqu’une famille doit vider une maison, elle n’appelle plus le brocanteur sauf s’il y a des besoins d’expertise. La famille se tournera alors vers un antiquaire qui devra garantir l’authenticité des objets ; ce que ne fait pas un brocanteur qui ne connaît pas toujours la valeur de l’objet qu’il revend. »
Il prend aussi l’exemple de la brocante du vendredi à Notre-Dame qui regroupe au maximum sept brocanteurs alors qu’il y en avait régulièrement douze il y a quelques années. La clientèle est également moins fréquente chaque semaine selon lui et il constate aussi que la perception du métier a changé.
Pourtant, la brocante de l’Ascension 2024 avait battu des records de fréquentation et de ventes. « On garde toujours de belles pièces pour ces grands rendez-vous. Et il y a quelques jeunes éléments, la relève en quelque sorte, qui sont passionnés par le sujet. Certaines personnes recherchent le meilleur du meilleur. »
Grande brocante de Noël, dimanche 22 décembre 2024, de 6h (heure du déballage) à 18h
