Au logement social, les problèmes sont multiples : un accès limité à la propriété, un grand nombre de logements vacants, l’ampleur des résidences secondaires ou encore un « littoral gonflé par l’habitat saisonnier », estime Loïg Chesnais-Girard, président de la Région.
« Effondrement de notre modèle »
Sylvain Grisot, urbaniste nantais, dresse un constat sévère : « Plus qu’une crise, nous sommes à la fin d’un système. C’est un effondrement de notre modèle qui touche tous les maillons du logement.» L’objectif de cette journée d’échanges, qui mobilise 350 acteurs, est de mettre en lumière toutes les difficultés du terrain, d’envisager des solutions possibles et de “parler d’une seule voix pour toute la Bretagne”, décrit Fanny Chappé, conseillère régionale.
Le président poursuit : « Nous n’allons pas attendre que l’État nous apporte des solutions. Il s’agit de répondre à un besoin primordial, c’est une question de dignité humaine. Étudiants dormant dans leur voiture, familles vivant dans des logements délabrés, sans abri…
Market regulation via BreizhCité
« Nous avons aussi affaire à des entreprises qui ne peuvent pas s’implanter dans la région car il n’y a pas assez de places pour les futurs salariés », déplore Loïg Chesnais-Girard. Au niveau régional, nous disposons de leviers que nous pouvons activer. »
Parmi ces outils figure la foncière régionale BreizhCité. Cette société a pour objectif d’acheter et de détenir des biens immobiliers dans l’intérêt général, comme le font déjà certaines villes, au niveau local, en faisant valoir leur droit de préemption par exemple. Autres solutions envisagées : la « densification heureuse » ou de nouvelles formes architecturales innovantes, légères, voire réversibles.