A l’approche de Noël, les commerçants de Quimper constatent une augmentation de la fréquentation, mais pas toujours à la hauteur des attentes. Entre le centre-ville, qui mise sur son charme et ses animations, et la galerie de la route de Bénodet, plus structurée et pratique, les dynamiques diffèrent. Une chose est sûre : la magie de Noël tarde encore à opérer pleinement.
Dans les centres commerciaux, des achats plus réfléchis
Dans le centre commercial, la foule est au rendez-vous, avec des passages constants tout au long de la journée, mais l’ambiance est plus calme que les années précédentes. « Noël augmente forcément la fréquentation, mais on attendait plus », explique Maëlle Bertet, vendeuse en alternance chez Nature et Découvertes.
Ce constat est partagé par un commerçant d’un stand éphémère : « On sent qu’il y a du monde là-bas, mais c’est plus calme que les autres années. » Cette apparente accalmie pourrait s’expliquer par des comportements d’achat plus prudents et plus réfléchis. Les clients privilégient les produits pratiques ou abordables. « Les gens dépensent moins et se concentrent sur les cadeaux bon marché », ajoute-t-elle.
Pour Shirley Louisor, d’Histoire d’Or, l’anticipation des achats a également joué un rôle. « Cette année, les clients ont commencé leurs achats en novembre », observe-t-elle.
«Ça commence à bien bouger, mais c’est moins dynamique que l’année dernière», remarque Enola Bertil, vendeuse suppléante à l’Atelier d’Amaya.
« La ville entière devrait être « wow ! » »
Au cœur de Quimper, le constat est similaire : l’effervescence est là, mais reste sourde. « Ça commence bien à bouger, mais c’est moins dynamique que l’année dernière », remarque Enola Bertil, vendeuse à l’Atelier d’Amaya, précisant encore : « Il y a plus de monde le soir avec les illuminations. En fait, c’est par vagues.
Si certaines enseignes profitent de leur proximité avec des événements comme le marché de Noël ou les lumières de la cathédrale, la fréquentation reste inégale. Magalie Normand Pison, gérante du magasin La Manufacture, déplore un manque d’ambiance festive : « Il manque de musique et de magie… Toute la ville devrait être « wow ! « .
Elle note cependant que des plages horaires stratégiques, comme le midi ou le week-end, permettent de maintenir un bon flux et de « bien réussir dans le jeu ». « Pour le moment, c’est un mois de décembre normal, pas comme Noël. Ce qui nous sauve, ce sont les gens qui viennent entre midi et deux. »
Une ruée attendue ces derniers jours
Malgré une fréquentation encore limitée, les commerçants restent optimistes. Les vacances scolaires, le vendredi 20 décembre, et les traditionnels achats de dernière minute pourraient bien transformer cette attente en véritable rush et booster les ventes. « Le gros rush, c’est pour ce week-end et surtout la dernière ligne droite avant le 24 », prédit Magalie Normand Pison.
En attendant, les résultats restent mitigés. Entre prudence économique et attentes festives, Noël s’installe petit à petit à Quimper. Le véritable test viendra dans les jours à venir, lorsque l’excitation pourra enfin se transformer en magie totale.
