A deux pas des fêtes de fin d’année, une cinquantaine de personnes ont pris place dans l’espace Bodard ce mercredi 18 décembre. Sous l’impulsion de Guy Fleurquin, le président de l’association Chamois Niortais, et en présence de Florence Villes. , adjoint aux sports à la Ville, mais aussi Pascal Gastien, ils étaient là pour l’assemblée générale convoquée. “Cette fois, il n’y aura pas de renouvellement des administrateurs puisqu’un changement de gouvernance est prévu en janvier, peut-être en février”, » dit-il en guise d’introduction, avant de dérouler le rapport moral.
« Nous avons repris l’association le 21 août 2023 dans une situation financière très délicate. Il a fallu retrouver tous nos partenaires historiques pour essayer de leur demander de l’argent. Ce qui fut fait puisqu’ils nous suivirent. Et c’est grâce à cela que nous avons pu couvrir les dépenses, notamment les salaires et les déplacements. »il poursuit, avant d’évoquer la date du 25 mai, celle d’un « jour noir »avec l’annonce de la vente du club.
Un repreneur choisi par le tribunal
La suite est connue : la chute du club en R3, après de multiples soubresauts et procédures. “Il n’y avait plus d’argent en septembre” poursuit Guy Fleurquin, qui s’est adressé au tribunal de commerce le 25 octobre pour une procédure de cessation de paiements. « C’était difficile d’y aller mais je ne pouvais rien faire d’autre. Humainement, c’est difficile à vivre. D’ici le 23 décembre, un administrateur judiciaire sera nommé pour gérer l’association”explique le gérant.
400.000
Comme la somme, en euros, à laquelle le commissaire-priseur a évalué le bâtiment de l’Espace Bodard de René-Gaillard. Un bâtiment que l’association était assurée de pouvoir occuper jusqu’à la fin de la saison, pour le moment.
La procédure s’étendra jusqu’en 2025 via un appel d’offres public “entre le 3 et le 4 janvier” afin que la vente de l’association soit réalisée, avec un repreneur choisi par le tribunal de commerce avant la démission de l’actuel conseil d’administration. « Le choix se fera par rapport au projet présenté, au soutien dont il pourrait bénéficier et par rapport au prix. Il devra s’entendre avec l’agent, qui tentera d’en tirer le meilleur parti pour payer les créanciers.explique Fleurquin, citant comme résultat espéré le projet mené par Florimond Labulle. « Il y a peut-être d’autres acheteurs mais ce projet me semble excellent. Il a beaucoup travaillé avec la mairie, qui soutient ce projet, également en compagnie de partenaires historiques. Nous espérons qu’il sera retenu »il murmure.
Licenciements à l’association
A son tour, l’association passera de neuf à trois salariés, après licenciements. “C’était une décision difficile”lâche Guy Fleurquin en désignant un « réorganisation au niveau administratif » avenir.
Même statu quo à Bruges, et cette fameuse interdiction de recrutement qui subsiste faute de paiement de ces 75 000 € plus 35 000 € d’amende. «C’est ma grande préoccupation. Nous avons joué avec six U17 en Nord Gironde le week-end dernier. » explique le président de l’association.
« Il nous faut quelque chose de concret. Les parents doivent être rassurés, et vite »a répondu un parent présent, particulièrement inquiet du sort de la section féminine et du manque de dialogue avec Florimond Labulle. « On parle beaucoup du projet Labulle, mais seulement de celui-là. Faut-il vraiment attendre l’avis du juge ou est-ce le projet Labulle, tout simplement ? Pourquoi Johan Marteau n’a-t-il pas été reçu par le maire lorsqu’il l’a demandé ? »» a interrogé Robert Clerc, interrogeant également Florence Villes.
Un rapport financier dans le rouge
Sur le plan financier, les comptes présentés font état d’une baisse du chiffre d’affaires de 21%, avec 281 319 € de moins et un résultat d’exploitation négatif de 228 002 €. Le résultat financier s’élève à -652.771 € et le résultat exceptionnel à -472.771 €. A noter, au chapitre des mauvaises surprises, qu’une dette est due à la FFF… en raison des amendes infligées lors de l’intérim d’Oumar Tchomogo, non diplômé, en Ligue 2 lors de la saison 2022-2023 !
Enfin, le passif culmine à plus de 700 000 € au 30 juin 2024. « Les Chamois tiendront toujours, malgré tout, même si les clubs veulent qu’on plonge »résume Guy Fleurquin, qui espère avoir tenu sa dernière assemblée générale. Et pour conclure : « Il n’y a pas de cagnotte… parce qu’il n’y a pas d’argent ! » »