“Le décompte n’y est pas du tout” selon ce syndicat

“Le décompte n’y est pas du tout” selon ce syndicat
“Le décompte n’y est pas du tout” selon ce syndicat

C’est peu dire que les chiffres des effectifs de la Police nationale à Quimper avancés par le préfet du Finistère vendredi 13 décembre lors de la signature de la convention de coordination entre la Police nationale et la police municipale ont fait réagir. « Cela a fait bondir les collègues de Quimper qui ont des conditions de travail difficiles », assure Franck Carlier, secrétaire départemental adjoint de l’Un1té (ex-SGP Police FO), premier syndicat de police du Finistère.

33 de moins selon Un1té

Alain Espinasse a annoncé un effectif de 134 agents en 2024 dans la circonscription de Quimper. « Nous avions 132 agents de la Police nationale en septembre 2016 », a-t-il assuré. « Cela fait deux de plus. Mais ce qui est intéressant, c’est de savoir qu’en 2016, nous avions 95 CEA (Corps de Surveillance et d’Application), soit les gardiens de la paix, soit les chefs de brigade, les forces qui sont sur la voie publique ou de garde à l’accueil au commissariat. Aujourd’hui, nous en sommes 108. Nous avons donc augmenté cet organe de treize, qui regroupe des casques bleus, des officiers et des majors. Nous nous sommes restructurés au détriment du personnel administratif pour renforcer notre présence sur la voie publique. »

Un chiffre de 95 agents et gardiens sur la voie publique que conteste le syndicat. « La réalité, c’est que nous sommes à 62, plus quatre adjoints de police et un élève gardien de la paix, au total sur la voie publique », corrige le secrétaire départemental. « Et c’est l’effectif maximum, auquel il faut ajouter le travail de 24 heures, les équipes de 12 heures et les collègues de nuit. On est donc loin des 108 personnels en uniforme sur la voie publique. Le compte n’y est pas du tout. Pour 33 de plus, on signe tout de suite. Si nous en étions à ce chiffre, nous ne demanderions rien. »

« La situation est épuisante »

Alain Heernaert, délégué syndical, assure qu’en moyenne sur un an, un policier de Quimper compte près de 150 heures supplémentaires à son actif. « Et je ne vous parle pas des comptes épargne -. La situation est épuisante, il n’y a pas assez de personnel et les conditions sont affectées par une surcharge de travail pour les policiers. On bricole, on nous rappelle nos - de repos. C’est la sécurité des fonctionnaires et des citoyens qui est en jeu. Et malheureusement nous ne sommes pas toujours disponibles pour intervenir.”

Une situation que les représentants syndicaux ont évoqué ce mercredi 18 décembre auprès du préfet lors d’un comité d’administration sociale en préfecture, appelant, comme à Brest, à un renforcement des effectifs à Quimper, Morlaix et Concarneau.

 
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