Pour leur deuxième saison consécutive au troisième niveau national, les Canaris se retrouvent aux aguets derrière un trio qui ouvre la voie.
Fin août dernier, le président Benoît Mestre affirmait ses ambitions : “L’objectif est d’atteindre les demi-finales à domicile.” Un peu plus de la moitié du chemin, et même si l’US Carcassonne est certainement loin d’être gagné (5e), son plan de route semble néanmoins avoir rencontré quelques ratés. A tel point que le 19 novembre, au lendemain du revers « zéro point » concédé à Langon, le staff est limogé. Et le communiqué laconique du club : «Suite aux résultats sportifs de notre équipe professionnelle en deçà de nos objectifs, une remise en question s’opère au sein de la direction. Le manager Jean-Marc Aué et l’entraîneur des attaquants Eric Escribano ont été démis de leurs fonctions.“
Un voyage irrégulier
Des rencontres compliquées livrées à Domec contre Albi (27-19) ou Tarbes (29-16), une victoire étriquée acquise contre Chambéry (16-14) au pied de la Cité, une autre plutôt miraculeuse obtenue contre Périgueux (14-12), les Carcassonnais ont souvent travaillé sur leur pré. Le succès bonifié remporté aux dépens du CSBJ dans l’antre de l’ancienne pépinière (31-16) et la première victoire de l’histoire accrochée à Massy (6-12) s’apparente plus à l’arbre qui cache la forêt qu’à une réussite totale. rencontres. Car le plus embêtant reste que le jeu de Carcassonne a du mal à se débrider, à séduire et à convaincre. Et dans ces conditions, les Canaris jouent avec le feu. Malheureusement, ils finiront par se brûler ! Car ce qui n’était sûrement pas attendu, ce sont les deux défaites concédées chez les deux promus Marcq-en-Barœul (34-30) et Langon (32-24). Mais aussi cette défaite concédée de peu dans le money time lors d’un Classic’Aude insipide (15-18). Le moment semblait venu d’augmenter le curseur de performances.
Électrochoc Bernard Goutta
Début décembre, le Catalan Bernard Goutta a été nommé entraîneur principal pour 18 mois. Il est associé à Mehadji Tidjini, entraîneur des trois-quarts, et Andreï Ursache. qui continuera à coacher spécifiquement la mêlée. Comme par magie, Carcassonne remporte deux victoires successives à Suresnes (9-24), puis à Albi (28-31), respectivement demi-finaliste et barragiste de la p éditionrécent. Honnêtement, pas prévu non plus ! Huit points pris en deux matches, de quoi avancer, redonner des couleurs au club et remonter le moral avant la trêve.
Évaluation correcte, mais peut et doit faire mieux
A l’issue de la 15e journée, l’USC occupe la cinquième place du groupe avec 49 points, à dix longueurs du leader Chambéry et six des co-finalistes Narbonne et Rouen. A titre de comparaison, la saison dernière, au même stade de la compétition (soit après 15 journées), les Canaris occupaient la deuxième place du National, à égalité de points avec Nice (51), juste dans le sillage du leader Narbonne (52). . Le septième, Périgueux (41), accusait un retard de dix unités. A quatre mois de la fin de la phase préliminaire (26 avril), les Carcassonnais disposent de 12 matches (dont sept à domicile) pour réduire leur écart de six points sur l’actuel vice-champion du groupe et ainsi atteindre leur premier objectif : jouer une demi-finale à domicile.
Un écart qui se creuse
Outre le fait que les grands noms de la compétition affichent un rythme d’enfer aux avant-postes, l’autre constat que l’on peut faire est que cette saison, l’écart se creuse sensiblement entre le Top 5 et les autres. Pour preuve, si lors de l’exercice 2023-2024, quatre points séparaient Périgueux (7e41 points) du sixième Suresnes, cinq du cinquième Chambéry et onze du leader Narbonnais, c’est un changement de rythme total cette saison. En effet Bourg-en-Bresse (7e38 points), est à sept longueurs d’Albi en 2024-2025 (6e45), onze sur le cinquième Carcassonne et déjà vingt et un… Sur le chef savoyard !
Pour confirmer cette tendance, il est intéressant de noter que cette saison, le trio de tête composé de Chambéry (59), Narbonne et Rouen (55) compte plus de points que le leader Narbonne la saison dernière à la même période (52). . Reste maintenant que si une tendance se dessine, comme dit le proverbe, c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens…