Le Maroc a insisté, mercredi à Addis-Abeba, devant le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), sur l’urgence d’une réponse collective pour faire taire les armes en Afrique.
S’exprimant lors de la réunion du CPS de l’UA sur « Les progrès réalisés dans la réalisation de l’Initiative Faire taire les armes », la délégation marocaine a souligné que le schéma de conflit auquel l’Afrique est aujourd’hui confrontée persiste de manière alarmante, soulignant la nécessité urgente d’une réponse collective, adaptée et coordonnée.
Elle a en outre réitéré l’impératif de reconnaître que la paix et le développement vont de pair, soulignant l’importance d’une approche holistique, intégrée et multidimensionnelle, basée sur une imbrication de « paix, sécurité et développement ».
La délégation marocaine a précisé que cette approche intégrée et holistique doit également transcender les barrières conventionnelles et inclure inévitablement la voix des femmes et des jeunes, souvent les plus vulnérables aux séquelles des conflits, notant que leur participation active devient ainsi le levier de l’équité et durabilité des efforts communs.
L’amélioration des conditions de vie au sein des communautés reste un élément essentiel pour réduire les facteurs qui contribuent aux défis sécuritaires, a poursuivi la délégation, soulignant que cela implique de mettre l’accent sur le développement socio-économique, l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à d’autres opportunités qui renforcent la résilience et la résilience des communautés. réduire les vulnérabilités.
Elle s’est félicitée que l’aspect environnemental fasse partie intégrante de la feuille de route de l’UA pour faire taire les armes et appelle à la transformation de cette consécration en actions concrètes et réalisables, afin d’atténuer les implications du changement climatique. sur la sécurité et la stabilité des pays.
Tout en appelant au renforcement des efforts visant à prévenir la circulation illicite des armes légères, la délégation marocaine a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes fiables de contrôle et de traçabilité aux niveaux national, régional et continental. .
La délégation a indiqué que seulement 6 années nous séparent de l’horizon 2030 où aucune arme ne devrait parler en Afrique, estimant que « ce cheminement vers cette réalisation devrait aboutir à un souhait que nous chérissons tous : une Afrique apaisée et prospère, une Afrique qui prend les choses en main ». , une Afrique écoutée dans le concert des Nations.