Si le mouvement appelé par la CGT n’a pas fait beaucoup de bruit, il a tout de même fait beaucoup de bruit au sein de plusieurs sites Enedis de la région, et notamment celui d’Aix-en-Provence. Une grève renouvelable est menée par le syndicat depuis le 4 novembre. Nous entrons dans la sixième semaine ! », tempête Nicolas Davan, secrétaire général de la CGT Énergie Provence. ” Il y a plusieurs heures de grève chaque jour sur le site d’Aix-en-Provence », explique-t-il, soulignant que d’autres sites sont également de la partie : Vitrolles, Salon, Avignon et Tarascon.
L’inéquité dans le viseur
Bien que ce mouvement soit épisodique, il a un réel impact sur le distributeur d’électricité, selon la CGT. Ce dernier a notamment dans sa ligne de mire » inégalités en matière de classification et de salaires entre les agents « . Concrètement, ils réclament des mesures similaires pour tous les agents d’Enedis, quel que soit leur lieu de travail. “ En Île-de-France, les loyers réduits permettent aux agents de payer moins cher le coût du logement. Mais comment expliquer, par exemple, qu’à Aix-en-Provence, ce n’est pas pareil ? », interroge la CGT. Dans cette optique, ils pointent du doigt d’autres mesures compensatoires qui ne seraient pas équitables selon la localisation de l’activité. ” Comment expliquer que dans les départements voisins du Var et des Alpes-Maritimes, cette même prime puisse aller jusqu’à 2,5 fois plus élevé pour les agents d’une même entreprise ? », poursuit la CGT. Ce qui alerte sur les conséquences du manque d’attractivité résultant de cette inéquité. ” Cela provoque des fuites d’agents localement et a un impact sur le service rendu. Nous sommes la dernière entité régionale en France en termes de reporting des pannes jusqu’au lendemain. On est à 22% de report quand Paris est à 3% », déplore Nicolas Davan.
AB