Le rapport du conseiller spécial Mario Caron a été rendu public mardi. Ce dernier avait été mandaté par la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, pour accompagner la municipalité et la soutenir « dans ses relations avec les citoyens ».
Il faut dire qu’il y a près d’un an jour pour jour, le conseil municipal de Sainte-Pétronille procédait à l’envoi massif de mises en demeure à une centaine de citoyens qui avaient signé une pétition réclamant une enquête sur l’embauche de la nouvelle directrice générale, Nathalie Paquet. .
Depuis, le torchon brûle entre les élus et la population. Les mois ont passé, mais la situation est encore loin d’être rétablie, observe M. Caron.
Le conseil municipal et la direction générale de Sainte-Pétronille ont pu prendre connaissance du rapport mardi après-midi.
Du 16 septembre au 9 décembre, M. Caron a conseillé la municipalité dans la préparation de ses séances et lors de leur déroulement ainsi que dans ses relations avec les citoyens. Il a souligné que « malgré l’implication soutenue du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) et l’intervention de la Commission municipale du Québec (CMQ), des difficultés persistent ».
Toujours « difficile »
Dans son rapport du 17 décembre, le conseiller spécial concluait que « la situation qui prévaut au sein du Village demeure difficile ».
« Pour ces raisons et considérant que cette situation risque d’avoir des conséquences négatives sur les services aux citoyens, il me semble important que des actions soient prises pour améliorer la situation », écrit-il.
Réunion d’information des élus et des citoyens, meilleur encadrement des séances du conseil municipal, transmission équitable de l’information entre élus : une série de huit recommandations est formulée « pour un conseil municipal plus efficace et fonctionnel ».
« Il est important de noter que ces recommandations, en plus de s’appuyer sur le cadre légal, visent à inciter le village à adopter des bonnes pratiques qui ne sont pas obligatoires par la loi, mais qui l’aideront à sortir de la crise actuelle. » invite le conseiller.
Respect des citoyens et transparence des élus
Parmi eux, il suggère de durcir le déroulement des séances publiques du conseil municipal, afin d’éviter les dérives observées ces derniers mois.
« Actuellement, les citoyens chahutent les séances et intimident les membres du conseil municipal par des paroles et des gestes. Cette situation n’est pas acceptable et doit être corrigée afin de revenir à la normale, c’est-à-dire des interventions respectueuses des citoyens seulement lorsqu’elles sont planifiées.
— Extrait du rapport du conseiller spécial Mario Caron.
Toutefois, souligne-t-il, les élus municipaux devraient, de leur côté, veiller à expliquer les raisons de leurs décisions pour « favoriser la transparence » et délibérer « à voix haute » et de manière « intelligible ».
De même, tous les conseillers devraient avoir accès à « une information uniforme et complète pour la prise de décision », une question de « favoriser une saine gestion du village » et de réduire la « méfiance » entre les membres du conseil, ajoute M. Caron. “Actuellement, […] Les conseillers ont droit à des informations auxquelles les autres membres n’ont pas accès. Ces différences ne devraient pas exister », accuse-t-il.
Mario Caron détaille avoir engagé une phase d’observation, d’écoute des membres du conseil municipal, des citoyens et de l’équipe de direction. Il a également visionné les séances du conseil et lu divers documents, dont les trois pétitions adressées au conseil, les commentaires rédigés par les citoyens, le rapport d’enquête de la Commission municipale du Québec (CMQ), la mise en demeure adressée à un groupe de citoyens et des lettres de démission. , « entre autres ».
Le ministre souhaite une mise en œuvre rapide
Dans une déclaration écrite à Soleille ministre des Affaires municipales demande à Sainte-Pétronille de « mettre en œuvre rapidement les recommandations » émises par le conseiller spécial.
« Les recommandations visent à améliorer le climat au sein de la commune. Il s’agit d’une responsabilité collective qui incombe à chaque membre du conseil municipal», note Andrée Laforest.
De même, le ministère continuera de « suivre la situation de très près » et reprendra son soutien, comme recommandé, à la demande du ministre.