L’amiral Ronarc’h a de nouveau braqué son arc inversé dans le passage de Brest, mardi 17 décembre, pour une seconde visite de la base navale de Brest après celle d’octobre. Le bâtiment, construit par le chantier Naval Group de Lorient, effectuait alors sa première campagne d’essais en mer, qui s’est déroulée du 7 au 25 octobre. Après un passage à quai d’un peu plus d’un mois pour poursuivre les travaux à bord, procéder aux mesures correctives et préparer la suite du programme d’essais et de développement, le responsable du programme FDI a appareillé du port Morbihannais le 2 décembre pour sa deuxième campagne en mer, qui devrait normalement se terminer le 20 décembre. « Depuis trois semaines, industriels et gouvernements ( DGA et la Marine Nationale) ont testé le système de combat du navire, dont le sonar remorqué compact Captas-4 qui permet une détection sous-marine à grande profondeur, le système de conduite de tir radar STIR qui assure le ciblage du canon de 76 mm, et le radar multifonction Seafire. Ce radar à panneaux fixes de nouvelle génération développé par Thales offre des capacités de surveillance et de détection aériennes et de surface à 360° particulièrement avancées. Il est conçu pour suivre simultanément plusieurs cibles, y compris des missiles supersoniques. Ces systèmes de pointe assurent la polyvalence du FDI, le positionnant comme un atout majeur de la Marine nationale dans ses missions contemporaines jusqu’aux engagements de haute intensité. Cette nouvelle classe de bâtiments sera capable de faire face aux menaces aériennes, maritimes ou sous-marines tout en étant nativement protégés contre les cybermenaces », explique la Marine nationale.
L’Amiral Ronarc’h devrait réaliser deux à trois campagnes d’essais en mer supplémentaires avant sa livraison à la flotte française, prévue pour l’été 2025. Parallèlement, la construction des FDI suivants se poursuit à Lorient. La prochaine unité, la Kimon, première des trois frégates commandées par la Grèce, est toujours en cours d’achèvement à flot, sa première sortie en mer étant prévue d’ici au printemps prochain en vue d’une livraison à la marine hellénique espérée fin 2025.
Viennent ensuite pour le même client le Nearchos, lancé en septembre dernier, puis le Formion dont le montage est terminé et qui sortira du chantier lorientais l’année prochaine. Ces deux navires doivent être livrés en 2026. Viendra ensuite le deuxième FDI français, le futur Amiral Louzeau, qui rejoindra l’Amiral Ronarc’h à Brest en 2027. La troisième frégate destinée à la Marine nationale, l’Amiral Castex, dont la construction a déjà commencé, doit rejoindre la base de Toulon en 2028, où sont attendues à ce stade les deux dernières unités tricolores de la série, l’Amiral Nomy et l’Amiral Cabanier. en 2031 et 2032. D’ici là, Naval Group espère décrocher de nouvelles commandes à l’export, notamment un quatrième IDE pour la Grèce alors que l’industriel français est également en compétition pour le programme de cinq à six futures frégates norvégiennes.
© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans le consentement du ou des auteurs.