Les enfants de l’école Badinter ont planté des figuiers
Crédit : Alexis Vellayoudom
Le projet prend forme. Depuis plusieurs jours, la Ferme Urbaine, située sur 12 hectares de la Plaine d’Aventure dans le quartier Saint-Nicolas, accueille ses premières plantations. Ce lundi, une vingtaine d’élèves de l’école Badinter étaient sur place.
Plus de 300 arbres fruitiers plantés
Bottes aux pieds, mains dans la terre et la boue, ce lundi, les élèves de l’école Badinter gambadent dans ce qui sera la future ferme urbaine. “Quel arbre allons-nous planter ? Nous l’avons dit plus tôt, qu’est-ce qui fait les figues ?» ; “Des figuiers !“En réalité, les semis ont commencé la semaine dernière avec les élèves du lycée agricole.”Là, ils finalisent les 180 plantations que nous avons réalisées depuis la semaine dernière. Sur une autre parcelle à côté, nous en avons 160. Nous avons planté 8 espèces d’arbres différentes, des pommiers, des poiriers, des pruniers, des cerisiers, des nashi et des figuiers. Au total, nous avons une cinquantaine de variétés différentes plantées sur le site.“, expliquer Hervé Françoisresponsable du projet pour Laval Agglo.
Au total, 30 tonnes de fruits seront produites, les premiers pousseront dans 5 ans. “J’espère qu’ils verront le fruit et le mangeront“, s’amuse Catherine Roy, professeur de première année à l’école Badinter. La ferme urbaine a également une vocation pédagogique pour sensibiliser les enfants du quartier au goût et aux éco-gestes. Dans cette classe, les élèves s’occupent par exemple d’un poulailler et d’un potager. “Nous travaillons également en parallèle sur les céréales. Nous avons un projet de fabrication de pain. Mais c’est vrai que c’est quelque chose qu’ils ne font pas. Ces enfants n’ont pas de jardin, alors ils mettent leurs mains dans la terre et plantent, ils sont excités.« .
Nourrir et créer des emplois
Il y a quelques mois, Patrice Morin, adjoint au maire de Laval, chargé du logement et de la mixité sociale, confiait que cette ferme était destinée à nourrir 1 000 habitants par année : «Cela répond à un besoin d’apporter une alimentation plus saine et de qualité aux ménages qui peinent à se nourrir. Je ne parle pas de bien manger, il s’agit simplement de se nourrir. On sait que dans les quartiers prioritaires, 30 % des ménages déclarent sauter régulièrement des repas « . L’exploitation s’inscrit également dans le projet du label Chômeur de Longue Durée Territoire Zéro dans la commune Saint-Nicolas où, contrairement au reste du département, le taux de chômage est supérieur à 10 %. Un ménage sur deux vit sous le seuil de pauvreté, souvent des femmes. L’ambition est donc de créer une entreprise orientée vers l’emploi pour créer 20 postes dont cinq emplois de support.Nous nous sommes rendu compte que de nombreux habitants du quartier souhaitaient travailler autour du terrain. Il y a donc un écart entre désir et savoir-faire. Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus car le travail maraîcher est quelque chose de très particulier. Mais en tout cas, nous avons beaucoup de personnes prêtes à s’engager dans cette formation», a rappelé l’élu.
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A terme, la ferme produira des légumes bio, des fruits, des œufs, du miel, mais aussi un peu de viande, soit 250 tonnes de produits bio de qualité. Il sera mis à la disposition des riverains en retrait ou sous forme de panier à tarification sociale.