le Forum des images met en lumière les réalisatrices

le Forum des images met en lumière les réalisatrices
le Forum des images met en lumière les réalisatrices

Cet hiver, 10 réalisatrices se réunissent au Forum des images à Paris pour animer un cycle d’ateliers pédagogiques intitulé Ils sont là pour rester. Rebecca Zlotowski, Alice Diop, Sophie Letourneur, Jeanne Herry, Blandine Lenoir, Mia Hansen-Løve, Valérie Donzelli, Delphine, Muriel Coulin ou même Alice Winocour…Chacune de leurs œuvres sera évoquée à travers différentes projections de longs et courts métrages. Dans un écosystème majoritairement masculin, ces artistes ont su s’imposer derrière la caméra avec des films aussi brillants que politiques. L’intérêt ici n’est pas de les réunir sous un même joug artistique mais plutôt de célébrer leurs singularités et leurs points de vue pluriels. Le Forum des images propose ainsi des rencontres avec des réalisatrices afin de comprendre leur travail, leurs thématiques récurrentes mais aussi leurs aspirations pour l’avenir. Un événement riche à ne pas manquer !

Alice Diop, invitée d’honneur au Forum des images

Réalisateur primé pour Saint-Omerune œuvre émouvante sur un infanticide commis par une mère (interprété par le brillant Guslagie Malanda), Alice Diop explore dans son cinéma les bases de la sociologie à travers des figures en marge, des situations précaires mais aussi des émotions universelles. Elle questionne sans cesse les représentations dominantes et voyage au cœur des territoires périphériques. Dans Vers la tendressedans son très beau documentaire sorti en 2016, elle tente par exemple de déconstruire les préjugés en captant les discussions de jeunes hommes vivant en banlieue parisienne. En adoptant un point de vue féminin (le fameux regard fémininpopularisé par la penseuse féministe Iris Brey) dépourvu de tout jugement, Alice Diop capture l’essence même de leurs pensées via des discussions intimes prises sur le terrain, se rapprochant ainsi directement de la démarche du sociologue. Vers la tendresse surprend autant qu’il interroge. Avec lui, la réalisatrice française se positionne en observatrice attentive. Nous, Mariannes noires, RERB… Sa filmographie est une analyse des voix invisibles. Dans Les Inrockuptibleselle a expliqué : «Je pense que ma vie privée est politique. Parce que je suis une femme noire, parce que les vies intimes que j’ai rencontrées n’ont pas été suffisamment racontées et parce que c’est un échec dans l’expérience collective de dire ce que c’est qu’être Français au XXIe siècle.e siècle. Le lieu intime de ma maison enrichit l’histoire commune.»

 
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