Avec 192 foyers de fièvre catarrhale détectés à ce jour, le département des Hautes-Alpes est le plus touché de la région PACA. Pour lutter contre ce fléau, les éleveurs ont assisté, ce jeudi 5 décembre, à une formation dispensée par un vétérinaire, qui a rappelé les bons réflexes à avoir face à la maladie.
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C’est le département le plus touché par ce fléau, qui inquiète les éleveurs. Dans les Hautes-Alpes, le nouveau variant de la fièvre catarrhale, également appelé maladie de la langue bleue, s’est massivement développé depuis l’été dernier, avec 192 foyers détectés début décembre. Les animaux atteints peuvent avoir des difficultés à se déplacer, à manger ou se mettre à baver, principaux symptômes de cette maladie qui peut entraîner des pertes importantes dans les troupeaux.
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“J.Je ne suis installé que depuis le 1er avril, c’est ma première année d’installation et donc traverser ça a été assez compliqué, oui», se souvient Cindy Ollivier, éleveuse de moutons à Aussebagne. “Parfois tu te poses la question, tu te dis, mais pourquoi je me suis installé ? Mais la passion et l’amour des animaux nous ont fait tenir le coup», explique la jeune femme qui a repris l’exploitation familiale.
Ainsi ce jeudi 5 décembre, c’est sur le site de l’élevage de Cindy Ollivier qu’a eu lieu une formation pour lutter contre la fièvre catarrhale du mouton. Il y a peu de nouveautés au programme, selon le vétérinaire consultant Patrice Naval, venu partager ses bons plans avec les éleveurs. “Il n’y a pas beaucoup de méconnaissance sur la maladie, les éleveurs n’y sont tout simplement pas habitués, car c’est quelque chose que nous n’avions pas vraiment dans la région.», relate-t-il.
Les éleveurs présents ont ainsi été « réexpliqués sur les signes cliniques, comment on détecte un animal malade, ce qu’on fait face à un animal malade », cite par exemple le vétérinaire. “Le but est que l’éleveur puisse intervenir le plus rapidement possible et agir au mieux en utilisant les bons produits, les bons médicaments et la bonne prévention afin qu’il puisse gérer au mieux son élevage.« .
La formation est bien accueillie par les éleveurs présents, puisque certains savent que même s’ils n’ont pas encore été touchés, “il arrivera par les Alpes en transhumance« . Patrice Naval reconnaît qu’il y a un «grande inquiétude concernant la fièvre catarrhale dans notre région« . Selon lui, compte tenu de la forte progression de la maladie depuis plusieurs mois, «nous pensons que la maladie sera toujours là, avec un risque d’arrivée de nouveaux variants“Il souhaite donc pouvoir revoir rapidement les agriculteurs des Hautes-Alpes”,pour faire le point et préparer l’année prochaine« .
Pour tenter de lutter contre cette épidémie, une « zone réglementée » a été mise en place par le ministère de l’Agriculture dans certains territoires dès le milieu de l’été. Si les foyers se concentrent encore majoritairement dans le nord-est du pays, selon la dernière carte publiée le 28 novembre, la quasi-totalité du territoire est encore concernée par cette zone de restrictions pour les éleveurs, notamment pour le transport des animaux. En région PACA, seuls les départements du Var et des Alpes-Maritimes ne sont pas concernés.
Article rédigé avec Chloé Nivart et Fabien Madigou.