À quoi ressemble pour vous un « bon sapin de Noël » ?

À quoi ressemble pour vous un « bon sapin de Noël » ?
À quoi ressemble pour vous un « bon sapin de Noël » ?

Naturel ou artificiel ? Quelle taille, espèce ou odeur ? Reportage à Muret, où la famille Fabre vend des sapins chaque hiver depuis plus de trente ans.

En bordure de la voie rapide au nord de Muret, une forêt de sapins pousse depuis le 24 novembre : arbres cultivés dans la Montagne Noire (dans l’Aude) et vendu par la famille Fabre, installée ici depuis plus de trente ans. Parmi les conifères, Nathalie guide les clientsavec pour premier critère de choix : la taille.

Sylvie, une cliente, repart avec son sapin de Noël, mais il lui fallait réfléchir : «Ce n’est pas un casse-tête mais il faut trouver le bon arbre. Et ils sont beaux. Il doit être bien garni et avoir une belle forme. Moi, j’ai la chance d’avoir de la place, donc j’en prends un gros chaque année« .

Et depuis la taille compteWalter voit grand. Il vient de poser son arbre dans sa Clio, en baissant les sièges : « Ça doit être compliqué d’entrer dans la maison ! Vraiment à la limite du plafond… Non, en fait je le fais principalement en fonction de ma propre taille : c’est un calcul très aléatoire mais ça marche ! Là, nous sommes à plus de deux bons mètres…

Pour le conserver longtemps : mettez-le dans une casserole avec de l’eau

Ensuite, il y a de la variété, du choix. Et sur ce point, Nathalie est plutôt branchée : «Si vous voulez que votre arbre dure pendant toutes les vacances, procurez-vous un Nordmann. Ça garde ses aiguilles, et ça dure tout le mois de décembre, pas de problème. Si vous préférez un arbre parfumé, procurez-vous un épicéa. Mais il est plus fragile, et il faudra le mettre en place dix jours seulement avant les vacances.« .

D’ailleurs, pour éviter que l’arbre ne sente l’arbre (on parle ici de mort prématurée) le bon conseil est de mettez-le dans un pot, avec des pierres et du sable, et donnez-lui de l’eau. Et surtout évitez de le placer à proximité d’un radiateur ou d’une cheminée.

Quant à l’odeurle vrai, compte aussi beaucoup pour Christian, un autre client. Et surtout ne lui parlez pas d’arbre artificiel, sinon on vous criera dessus : «Ce n’est pas un arbre ! C’est vrai que ça revient moins cher à la longue, mais pour moi ce n’est pas une bonne affaire. Il doit y avoir une petite odeur, et même les Nordmann l’ont. Cela doit être naturel et non artificiel.

D’ailleurs, le manager Jean-Luc Fabre en est convaincu : le synthétique n’est plus un automatisme. “Il y a quelques années, de nombreux clients ont acheté du « sapin de Chine », comme je l’appelle. Mais en vieillissant, ils veulent se souvenir des bons moments d’avant. Ils passent donc au sapin naturel. Et pour moi, on va y revenir de plus en plus« .

Enfin il y a le décor. Et chez Christian et Nicole, c’est elle qui s’y tient : «Je décore toujours avec un thème. Cette année, ce seront les oiseaux. Tout est prévu, tout est organisé. C’est mon hobby !« .

Bref, toute une forêt de critères pour faire un bon sapin. A Muret, la famille Fabre pourrait en vendre un peu moins d’un millier en un mois.

 
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