“Un prédateur n’a pas sa place devant un tableau”, pouvait-on lire devant le lycée Stephen-Liégeard à Brochon ce mardi 3 décembre. Environ 150 jeunes se sont rassemblés devant leur établissement avant d’accrocher des messages chocs aux grilles. Tout le monde est sous le choc après avoir appris l’arrestation d’un de leurs professeurs de physique et de chimie. À son domicile, les enquêteurs ont retrouvé 100 000 images pédopornographiques. “C’est vraiment dégoûtant, nous sommes choqués”témoignent ses élèves.
“C’est vraiment dégoûtant.”
Marine et Éléna ont 17 ans, elles sont en terminale. Ils avaient ce professeur de physique-chimie en CE1. « Même si je réalise petit à petit ce qui se passe, je pense que je suis toujours dans le déniexplains Éléna. Je l’ai appris par un ami. Je pensais qu’elle me faisait une blague. C’est en lisant des articles que j’ai compris que tout cela était bien vrai. Je suis partagé entre l’étonnement, la surprise et le sentiment que peut-être on aurait pu déceler quelque chose ? A cela, son amie Marine secoue la tête. « Les professeurs faisaient du covoiturage avec lui le matin. Même eux n’ont rien vu. Tout le monde est choqué.
C’est également le cas de Marine. La jeune fille est choquée et continue se souvenant de sa deuxième année passée avec lui. « C’était un bon professeur, il avait un comportement amical. Il était passionné par ce qu’il faisait. Mais je pense maintenant aux phrases, aux choses qu’il pourrait faire en classe. Par exemple, au début de l’année, il nous a dit qu’on pouvait l’appeler « oncle ». C’est devenu une blague au lycée, tout le monde l’appelait comme ça, mais maintenant qu’on a un autre contexte, je trouve ça complètement inapproprié.
Le directeur du lycée a mis en place une cellule d’écoute et d’accompagnement pour tous les étudiants de l’établissement. Le professeur visé est sous contrôle judiciaire depuis vendredi et sera jugé en janvier prochain.
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