Colère des vignerons de l’Aude : et maintenant ?

Colère des vignerons de l’Aude : et maintenant ?
Colère des vignerons de l’Aude : et maintenant ?

l’essentiel
Au lendemain de la manifestation à Carcassonne qui a rassemblé plus de 2.500 personnes, le président du syndicat des vignerons de l’Aude, Frédéric Rouanet, estime que l’ampleur de la mobilisation est proportionnelle au désarroi qui touche la profession.

Frédéric Rouanet, même si une telle mobilisation est révélatrice d’un profond mal-être chez les vignerons, se réjouit que le syndicat des vignerons de l’Aude qu’il préside ait réussi à mobiliser ce samedi 30 novembre environ 2 500 personnes à Carcassonne en huit jours. “Il n’y a que nous, dans l’Aude, qui pouvons faire ça” il admet.

Au lendemain de ce rassemblement, il estime que la profession « a réussi à faire pression, notamment sur le fait que le prix du vin doit absolument augmenter ». Concernant la poursuite du mouvement, il estime qu’il est trop tôt pour faire des annonces. « Des rencontres ont été faites avec les commerçants, on verra ce qu’ils proposent »dit-il. « Nous ne regrettons pas la décision d’avoir organisé cette manifestation. Nous avons pris nos responsabilités. Après, nous avons fait des manifestations, mais les choses n’avancent guère concrètement. »ajoute le dirigeant syndical.

Un mouvement qui pourrait s’étendre

Selon lui, si rien ne change, “il va falloir continuer, avec un mouvement, pourquoi pas, étendu à l’échelle régionale”. Au-delà du commerce, des actions fortes de la part du gouvernement sont attendues. « Il y a des possibilités, en agissant dans les marges autorisées, comme la loi Evin… »dit Frédéric Rouanet.

La situation est, selon lui, pire que l’année dernière pour la viticulture audoise. C’est ce qui explique l’action menée à Fabrezan par le comité d’action vin lors de la soirée de ce samedi 30 novembre. « Je ne peux pas cautionner ce type d’action. Mais je préviens que c’est un signe du désespoir et de la colère d’un secteur agricole, d’hommes et de femmes, en grande souffrance”déclare le président du syndicat des vignerons.

Au-delà, il appelle également à une forme de solidarité locale, notamment de la part des professionnels de la restauration qui achètent du vin à bas prix et le revendent au prix d’un menu, ce qui « entraîne inévitablement et mécaniquement une baisse de la consommation ». Tous les regards sont donc tournés vers le commerce, le ministère de l’Agriculture et la restauration. Si rien ne change, on peut prévoir que la mobilisation va encore s’amplifier.

 
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