Par
Antoine Blanchet
Publié le
2 décembre 2024 à 6h48
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Ce lundi 2 décembre 2024, s’ouvre le procès d’un quadragénaire devant la cour d’assises de Nanterre (Hauts-de-Seine), essayé pour avoir secoué mortellement son bébé à Boulogne Billancourt. Il risque 30 ans de réclusion criminelle.
Quelques instants fatals
Les faits se sont déroulés à huis clos d’un appartement en février 2019. Le père, au profil sans histoire, se trouvait alors seul à la maison avec son fils, âgé de deux mois. Après que le bébé ait continué à pleurer, l’accusé l’a secoué. Dans un état critique, l’enfant a été hospitalisé à Necker, où il est décédé.
Très vite, les médecins détectent les causes du décès de l’enfant : syndrome du bébé secoué. Une plainte a ensuite été déposée auprès du parquet des Hauts-de-Seine et le père a été interpellé. Ce dernier a reconnu les faits. Selon lui, il n’avait jamais été violent auparavant, mais avait perdu le contrôle pendant quelques instants. Celles-ci se sont avérées fatales. L’accusé a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire.
Un syndrome croissant
Le syndrome du bébé secoué est une maltraitance aux conséquences souvent mortelles. Le phénomène s’est accentué ces dernières années. Entre 2017 et 2021, il a doublé en Île-de-France, a déclaré l’AP-HP dans un communiqué.
D’un point de vue pénal, ces affaires sont difficiles à juger. Le déni de l’accusé est confronté à une expertise rigoureuse sur les causes de la mort du bébé. En mars 2024, le père et le grand-père d’un nourrisson décédé des suites de secousses sont jugés aux assises de Paris. Les deux accusés se rejettent mutuellement la responsabilité du drame. Le père a finalement été condamné.
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