DDans la deuxième circonscription, la candidate du Rassemblement national (RN), Karen Bertholom est arrivée en tête (34,41% des suffrages) ; suivi de Benoît Biteau du Nouveau Front Populaire (NFP) qui arrive en deuxième position (26,94%). En troisième position, avec 1 254 voix de retard, on retrouve la députée sortante, Anne-Laure Babault (Ensemble pour la République) avec 25,33 %. Loin derrière, le maire de Rochefort, Hervé Blanché…
DDans la deuxième circonscription, la candidate du Rassemblement national (RN), Karen Bertholom est arrivée en tête (34,41% des suffrages) ; suivi de Benoît Biteau du Nouveau Front Populaire (NFP) qui arrive en deuxième position (26,94%). En troisième position, 1 254 voix derrière, on retrouve la députée sortante, Anne-Laure Babault (Ensemble pour la République) avec 25,33 %. Loin derrière, le maire de Rochefort, Hervé Blanché (Les Républicains) enregistre 12,36%. Enfin, le candidat de Lutte Ouvrière (LO), Frédéric Castello a enregistré un tout petit 0,96%.
Ça devient difficile
Voilà pour les comptes. Le plus intéressant, c’est ce qui va se passer le 7 juillet. Clairement, Hervé Blanché et Frédéric Castello plient bagage pour le second tour. Mais quid du trio de tête ? C’est là que les choses se compliquent, car une course à trois se profile le 7 juillet.
Benoît Biteau est clair. Il n’est pas satisfait, mais il veut continuer à espérer. « Il faut se battre et ce n’est pas insurmontable. C’est aux électeurs de choisir s’ils veulent un candidat fantôme qui sera un député fantôme ou un député qui saura croiser le fer et défendre les valeurs de la République. » Mais c’était avant d’apprendre l’intention d’Anne-Laure Babault de rester en poste.
Anne-Laure Babault, candidate de la majorité présidentielle, veut rester dans la course et demande même à Benoît Biteau, arrivé deuxième, de se retirer sous prétexte qu’elle aurait une réserve de voix plus importante que lui au second tour.
XAVIER LEOTY/SUD-OUEST
Contrairement à Benoît Biteau, seul candidat à s’être engagé à se retirer au second tour s’il était arrivé en troisième position « pour créer un barrage pour le RN », Anne-Laure Babault a fait d’autres calculs. En fait, la règle l’autorise à se maintenir puisqu’elle a attiré 17,4 % du nombre d’inscrits (il en fallait au moins 12,5 %).
Le Modem et le candidat associé ont-ils consulté les appareils pour connaître les instructions ? A la télévision, François Bayrou, président du Modem, a précisé qu’en cas de course à trois, il faudrait « regarder circonscription par circonscription en fonction des sensibilités des candidats. Beaucoup de Français seraient désespérés s’ils devaient choisir entre le RN et La France insoumise (LFI).» Sauf que Benoît Biteau, le candidat du NFP, n’est pas issu de LFI, mais des Verts. Pourtant, hier soir sur France 3, Anne-Laure Babault a annoncé qu’elle resterait en course.
Babault persiste
Sa logique ? Forcément dans la balance, elle a mis en balance le poids des voix d’Hervé Blanché, qui avait annoncé plus tôt dans la soirée qu’il voterait pour elle au second tour. Avec un réservoir de voix supérieur à celui du candidat de gauche, elle espère clairement reconquérir son siège. Encore faut-il que tous les électeurs de Blanché la choisissent le 7 juillet. Et ce n’est pas gagné d’avance, certains iront forcément vers le RN.
Anne-Laure Babault devra assumer la responsabilité de ce conflit à trois alors qu’il faut absolument l’éviter.
Et ce n’est pas fini, Anne-Laure Babault demande à Benoît Biteau de se retirer. Mais il ne dévie pas : « Je suis deuxième, elle est troisième, il faut qu’elle accepte de céder sa place pour me laisser assumer le duel contre le RN. Anne-Laure Babault devra assumer la responsabilité de cette triangulaire alors qu’elle doit absolument être évitée. » Et Hervé Blanché a glissé que « dans le cas improbable où Anne-Laure Babault ne maintiendrait pas son poste, je sais que Benoît Biteau n’est pas loin à gauche même si je ne connais pas le candidat RN ».
Karen Bertholom, la candidate du Rassemblement national, arrive largement en tête dans la deuxième circonscription.
Pendant ce temps, Karen Bertholom ne se soucie pas de savoir si ce sera un duel ou une course à trois. Elle veut rassembler en appelant « LR et même les gauchistes à nous rejoindre pour sauver le pays ».
Retrouvez tous les résultats dans le département de la Charente-Maritime https://elections.sudouest.fr/
