Le RN avait pris la tête des élections européennes, dans toutes les communes de la sixième circonscription, à l’exception de Biarritz et Guéthary. Trois semaines plus tard, le parti de Jordan Bardella, représentant…
Le RN avait pris la première place aux élections européennes, dans toutes les communes de la sixième circonscription, à l’exception de Biarritz et Guéthary. Trois semaines plus tard, le parti de Jordan Bardella, représenté par Victor Lastécouères, a dû se contenter de la troisième place dans les principales villes. Avec toutefois un pourcentage de 25% des suffrages exprimés, bien loin des 9,9% enregistrés en 2022. Si l’on raisonne en termes de voix, le parti a plus que triplé ses électeurs sur ce territoire, avec un candidat localement inconnu.
Le RN a-t-il obtenu toutes les voix ? Victor Lastécouères est convaincu que non : « Je pense que les électeurs républicains ont compris l’enjeu de cette élection et je sais qu’ils sauront bien voter dans la course à trois qui s’annonce », a-t-il déclaré ce dimanche soir.
Emmanuelle Brisson, la candidate LR, a obtenu 11,62% des suffrages (quatrième place), satisfaite de surpasser le score de François-Xavier Bellemy aux élections européennes. « Je ne donnerai aucune consigne de vote pour le second tour. Les électeurs sont libres.
« Le bloc central est là »
Cela satisfait aussi Christian Devèze, candidat macroniste sous l’étiquette Modem-Ensemble. Il est convaincu que les pertes de LR au profit du RN seront minimes et compte bien reconquérir ces électeurs (8 546), ainsi que ceux qui ont voté pour Jean Tellechéa du Parti nationaliste basque (3 712). « Peio Dufau a raflé tous les votes de la gauche, poursuit Devèze. Je suis satisfait d’être en deuxième position. Je suis placé entre les deux candidats aux extrêmes. Le bloc central est donc là, avec des positions solides et des valeurs qui plairont à ceux qui ne font pas de pacte avec le diable. »
Peio Dufau le sait, le second tour sera très disputé. « Beaucoup de gens se sont mobilisés ces quinze derniers jours. Le but est d’aller chercher les voix qui manquent pour que cela devienne une réalité et que le changement soit nous face au macronisme et face à l’extrême droite. Nous sommes là pour le territoire, pour l’agriculture locale, pour l’habitat, pour les gens qui font vivre le territoire. Nous sommes les seuls à avoir un programme et nous sommes la seule alternative. »
