Après la qualification de la Suisse, le sentiment d’être une rock star

Après la qualification de la Suisse, le sentiment d’être une rock star
Après la qualification de la Suisse, le sentiment d’être une rock star

D’abord, finir de taper les derniers articles sur la qualification de la troupe de Murat Yakin contre celle de Luciano Spalletti. Ensuite, vite aller à l’appartement pour se sécher (il faisait chaud, très chaud au Stade Olympique et parfois les bières volaient bas), enfiler un maillot à croix blanche, et ensuite essayer de trouver des Suisses en goguegue, fêter un peu et regarder l’Allemagne contre le Danemark. C’était le plan.

Sauf que, comme prévu, ce n’était pas simple. Berlin est une ville immense et les bistrots sont disséminés sur des dizaines de kilomètres carrés. Il était clair que les supporters suisses n’étaient pas autour de moi ou qu’ils mangeaient tranquillement sur les agréables terrasses de l’Oranienburger Straße, par exemple.

Les festivités avaient commencé vers midi, il y avait un cortège entre 14 et 16 heures. Alors bien sûr, il fallait que certains reprennent des forces, d’autres aient dû retrouver un peu de lucidité, voire dormir, pour les plus « enthousiastes ». En fait, ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose. Car grâce à mon statut de rare Suisse dans la région, j’avais le sentiment d’avoir droit à mon quart d’heure de gloire, si cher à Andy Warhol.

Je traverse une terrasse en quête d’une place pour m’asseoir et regarder le match ? C’est « Glückwunsch ! », « Glückwunsch ! », « Glückwunsch ! », « Glückwunsch ! », « Glückwunsch ! » et encore « Glückwunsch ! » de la part de tous les gars portant un maillot allemand que je croise. Il n’est pas possible de faire un compteur sans devoir s’enregistrer auprès d’une salle de scène. Plusieurs personnes ont essayé de m’expliquer les choses, mais multipliez l’allemand par sept ou huit bières et je dis « Ja, ja… » en faisant semblant de comprendre.

« J’espère que vous allez épater les Anglais », a aussi tenté de me faire comprendre l’un d’eux, pas en pleine possession de ses moyens et qui finira par s’endormir avant le 2-0. Le quart d’heure de gloire a continué toute la soirée, jusqu’au plus grand moment : lorsqu’une jeune Italienne déçue m’a cédé sa place à la barre, en reconnaissance de la supériorité suisse du jour. Un beau geste, clairement mérité.

C’est finalement un peu plus tard dans la nuit que j’ai fini par rencontrer quelques Suisses. Mais là aussi, la compréhension mutuelle était compliquée. Sauf que chez nous, on a l’habitude. Alors avec quelques phrases dans une sorte de suisse allemand, deux ou trois mots d’anglais quand on ne trouvait pas les mots justes dans nos langues respectives et un bel effort en français de ma nouvelle amie germanophone de Wil, on a pu chanter pour bien finir la soirée.

Etant donné son origine, des chants ont été lancés aussi bien en l’honneur de l’effectif de Murat Yakin qu’à la gloire de Silvinho, l’ancien attaquant vedette du Lausanne-Sport et du FC Wil. Certains vieux Allemands présents dans ce bar n’ont pas bien compris ce qui se passait, mais cela avait le don de les faire rire. J’ai essayé de les prendre en photo en douce tant ils étaient légendaires, mais comme vous pouvez le voir ci-dessous, ce n’était pas vraiment le moment d’essayer de cadrer les choses.

C’était une belle soirée…

 
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