Carl Moissonnier partant à la retraite, et faute de repreneur, la boulangerie « du haut » de Saint-Pierre-le-Moûtier a fermé ce dimanche 30 juin à midi. Une dernière journée et beaucoup d’émotion, bien sûr.
La place Virollet qui, six jours sur sept sentait le pain chaud, devra désormais se passer de ces effluves gourmandes.
Ce dimanche 30 juin, Carl Moissonnier, le boulanger du dessus, comme aimait dire le Saint-Pierrois, a cuit sa dernière fournée de pain. Pour lui, l’heure de la retraite a sonné et, avec elle, celle de la disparition de l’entreprise.
Boulanger depuis l’âge de 14 ans, il a mis fin à sa carrière tandis que son épouse Nadine continuera à travailler ailleurs. Établis depuis le 2 janvier 1997, les Moissonniers tiennent à remercier leur fidèle clientèle.
Trois boulangers en 1997… Un seul maintenant
« Quand nous sommes arrivés à Saint-Pierre-le-Moûtier, nous étions trois boulangers. A partir du 1er juillet, il n’y en aura plus qu’un”, précise Nadine d’une voix chevrotante. « Après plus de vingt-sept ans de présence sur la commune, nous avons tissé des liens forts avec certains de nos clients, poursuit Carl. « On ne quitte pas un métier ou ses clients sans émotion. La dernière fournée a été marquée par une certaine émotion.
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De leur côté, de nombreux clients regrettent déjà le départ du couple de boulangers. Renée, elle, sera en difficulté, puisqu’elle devra se déplacer plus loin pour s’approvisionner en pains et viennoiseries. Une autre regrettera les excellentes forêts noires de Carl ou ses pâtisseries aux dimensions généreuses.
« Le climat économique n’est pas propice à la vente, nous n’avons donc pas trouvé d’acheteur. Nous avons vendu nos machines et les voir partir sera à nouveau un crève-cœur. Le couple va bientôt s’installer dans le Cher, à Sancoins, près de leur fille, pour une nouvelle vie.
