Le restaurant Cantine D’Amours est une véritable institution à Trois-Pistoles. L’établissement familial fête ses 70 ans.
Le 14 mai 1954, Jeanne Plourde débute sur son porche une aventure qui prend de l’ampleur au fil du temps.
Au début, elle vendait des hot dogs et des frites. Au fil du temps, ses enfants et petits-enfants l’ont rejointe, apportant leurs idées et de nouvelles idées. C’était un grand succès.
L’actuel propriétaire de la Cantine, Denis D’Amours, est le petit-fils du fondateur. Il se souvient avoir aidé sa grand-mère dès son plus jeune âge.
« J’ai commencé à éplucher et à couper des pommes de terre à l’âge de huit ans. Le pain aux pommes de terre a été inventé dès les premiers jours du commerce. Ma grand-mère, qui était très religieuse, proposait des hot-dogs les vendredis maigres et les jours de jeûne, remplaçant la saucisse par des frites, qui sont rapidement devenues populaires », raconte-t-il.
Cheeseburger complet : un incontournable
La carte a évolué au rythme des nouvelles habitudes et des nouveaux goûts des clients.
Au milieu des années 1960, les hamburgers et les cheeseburgers ont été ajoutés au menu.
« Les gens, voyant les pains aux pommes de terre, ont demandé d’ajouter des pommes de terre à l’intérieur de leur hot-dog ou de leur hamburger, ce qui est rapidement devenu populaire. Le cheeseburger complet est alors apparu, et demeure un incontournable encore aujourd’hui », poursuit Denis D’Amours, seul propriétaire de l’entreprise depuis 2009, avec sa partenaire Mélanie Bélanger.
Dans les années 80, le poulet frit maison et la poutine font leur apparition au menu. Dans les années 90, c’est au tour de la soupe en 1991, de la cipaille en 1992 et de la merguez en 1993, toutes faites sur place, de s’ajouter au menu.
Passionné de la restauration
Lorsqu’on demande à M. D’Amours ce qui fait la force de son entreprise, il n’hésite pas.
« C’est la constance de nos recettes. Nous utilisons toujours les mêmes ingrédients. Quand le client vient ici, il sait ce qu’il va recevoir. Nous n’achetons pas de produits spéciaux. Nous utilisons des produits de qualité, toujours les mêmes marques », explique-t-il.
Une autre force de l’entreprise vient de l’engagement de ses employés à offrir le meilleur service possible. Son succès dépend aussi du travail de l’épouse du propriétaire, Mélanie Bélanger.
« Tous nos plats sont préparés sur place avec des ingrédients de qualité. Nous offrons à nos clients ce que nous aimerions nous faire servir », ajoute Denis D’Amours.
La Cantine D’Amours propose une salle à manger chaleureuse, où les clients peuvent discuter, ainsi qu’une terrasse de 32 places.
L’entreprise emploie 23 personnes, dont Normand D’Amours qui y travaille depuis 38 ans, ainsi que les fils des propriétaires, Joël et Vincent D’Amours, qui aident chacun selon leurs disponibilités, Joël travaillant au sein de l’entreprise à temps plein.
A vendre, mais pas d’urgence
Denis D’Amours rappelle que la Cantine D’Amours est toujours à vendre, mais qu’il n’est pas pressé.
«Je n’ai pas de successeur. Je veux juste préparer ma retraite. Je travaille à la cantine depuis l’âge de huit ans. Je ne voulais pas attendre 65 ans pour annoncer la vente. Cela pourrait prendre quelques années pour conclure une transaction. En attendant, nous allons continuer à fonctionner», assure-t-il.
« Je suis ouvert à rester après la vente pour assurer une transition. Il est important pour moi que la Cantine demeure ce qu’elle a toujours été », a déclaré M. D’Amours.
