réactions des personnalités politiques

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réactions des personnalités politiques

Eric Sargiacomo (PS), député européen

« On ne peut pas échapper à la vague, mais on ne peut que déplorer l’improvisation du président de la République au lendemain des élections européennes. Et on arrive à une situation catastrophique pour le pays. On pourrait espérer faire un peu mieux, mais le Rassemblement national a désormais pris sa place dans l’électorat. Quand on regarde le score de la droite, on comprend que le RN a pris une place considérable. Les triangulaires ? Aujourd’hui, notre position est claire : on se retire dans le cadre d’une triangulaire si on est troisième, il n’y a pas de sujet là-dessus, ce sont les règles du Nouveau Front Populaire. Dans ce genre de circonstances, chacun est confronté à sa conscience. »

Alain Vidalies (PS), ancien ministre et député des Landes

« Je suis extrêmement déçu de la montée continue du Rassemblement national. Je suis extrêmement inquiet, même si l’on peut considérer ce (dimanche) soir que les choses ne sont pas faites. Au moins pour éviter que ce parti ait la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Dans la première circonscription, que je connais bien, comment imaginer avoir demain un député que personne ne connaît, qui n’a jamais tenu de réunion, qui ne participe à aucun débat ? A quoi va-t-il servir et à quoi va-t-il servir ? C’est une question que je voudrais poser à tous les électeurs – ayant été élu pendant 20 ans dans cette circonscription. Heureusement, il existe des poches de résistance dans la ville de Mont-de-Marsan ou dans quelques autres communes. De manière générale, ce résultat soulève de nombreuses questions. Mais de là à choisir un député que personne ne connaît… »

Xavier Fortinon (PS), président du Département

Xavier Fortinon, président du Département des Landes.

Matthieu Sartre/SO

« Il se passe dans les Landes la même chose que partout en France. M. Macron voulait que les Français s’expriment, ils lui disent de manière cinglante qu’ils ne veulent pas de sa politique. Même si les deux sortants de Renaissance sont deuxièmes dans les Landes (Geneviève Darrieusecq et Lionel Causse, NDLR), leur capital s’érode énormément. Si l’on veut que la démocratie perdure dans ce pays, il faudra que chacun combatte les valeurs portées par le Rassemblement National et ne pas disqualifier constamment tous les autres démocrates. Aujourd’hui, les candidats de gauche font preuve de responsabilité en appelant à voter contre le RN. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Toutes ces bonnes personnes qui font de grandes déclarations n’ont fait que créer la division, la haine dans ce pays, et elles ne font que récolter ce qu’elles ont semé. J’aimerais qu’ils fassent preuve de beaucoup moins d’arrogance et de beaucoup plus d’humilité. »

Eric Kerrouche (PS), sénateur des Landes

Éric Kerrouche, sénateur des Landes.

Philippe Salvat/SO

« Les conditions de la dissolution expliquent une partie du résultat. Nous sommes dans un vote de confirmation. On a l’impression qu’Emmanuel Macron a tout fait pour construire ce scénario. Il y avait peu de probabilité qu’un vote clairement exprimé aux élections européennes ne se répète quelques jours plus tard. Il y a une vraie volonté des électeurs de renverser la situation et d’exprimer leur colère. Et le parti qui semble monopoliser cette colère, c’est le Rassemblement national. Ce n’est pas une dynamique landaise, c’est une dynamique nationale. Le rejet du président de la République est passé par le vote RN. Comme tous les élus de gauche sont républicains, ils vont tout faire pour bloquer le Rassemblement national. Une déception pour la gauche landaise ? Je ne vais pas vous dire le contraire. La perspective, à mon avis irresponsable, de la diabolisation du Nouveau Front populaire a aussi joué. »

Monique Lubin (PS), sénatrice des Landes

« C’est dur à supporter… Quand on voit cette participation et ces résultats, le message est clair, les Français veulent donner un coup de pied dans la fourmilière. C’est dramatique, car on ne sait pas où on va. Ma génération n’a jamais eu peur de voir la démocratie en danger. Cette fois, j’ai peur, ces gens (du RN, NDLR) me font peur. En tant qu’élu, je me pose des questions. Dans ma circonscription, Boris Vallaud est très investi. Et les électeurs ont placé de justesse derrière lui une personne dont la plupart des gens qui ont voté pour elle ne connaissent même pas le visage. J’avoue que je suis abasourdi. Les Landes ne sont pas un territoire à part, même si on l’a cru un temps… Je ne m’imagine pas dans une France gouvernée par l’extrême droite dans une semaine, je n’y arriverai pas… »

Charles Dayot (Horizons), maire de Mont-de-Marsan et président de Mont-de-Marsan Agglo

Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan et président de l’agglomération.

Philippe Salvat/SO

Via un communiqué : « Bien qu’en perte de vitesse à Mont-de-Marsan, Geneviève Darrieussecq est en mesure de conserver son mandat de députée face au Front national. Elle aura ma voix. La gronde du peuple doit être entendue. Cela nous oblige, y compris au niveau local, à redoubler d’exemplarité et à continuer à œuvrer à la mise en œuvre concrète de nos politiques publiques au bénéfice de nos concitoyens en matière d’éducation, de santé, de sécurité et de culture. C’est le sens de notre engagement 100% local au service des Montois. »

Marc Vernier et Arnaud Tauzin, président et secrétaire départemental des Républicains

Via un communiqué : « Nous n’avons jamais donné de consignes de vote car il serait présomptueux de penser que les voix des électeurs nous appartiennent. Mais si nous devions faire une recommandation, elle s’adresserait aux politiques qui devraient, avant de parler ou d’appeler à ce que la carpe et le lapin se rapprochent, essayer de comprendre pourquoi un tel rejet des partis conventionnels. Nous avons du respect pour les électeurs du RN qui, pour se faire entendre, ont choisi les sondages plutôt que la rue. Personnellement, nous ne pourrons jamais appeler à voter pour des candidats de gauche ou soutenus par la gauche car cela reviendrait à cautionner les propos de M. Mélenchon. Nous restons convaincus que les valeurs gaullistes et l’amour de la France sont plus que jamais nécessaires pour sortir de la crise actuelle. »

 
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