Les rares militants de la Renaissance ont accueilli à 20 heures les estimations nationales, le visage fermé. Au 2e étage de la brasserie La Compagnie Française, au cœur de Toulouse, une quinzaine de personnes vivent douloureusement le verdict des urnes.
« Ce n’est pas une surprise, mais on aurait voulu un meilleur résultat », reconnaît Diana Kondé, secrétaire générale de Renaissance 31. Lorsqu’ils ont découvert à 21h30 que le ministre Dominique Faure, leur candidat dans la 10e circonscription de Haute-Garonne, était en troisième position derrière le Rassemblement national, la souffrance s’est ajoutée à la déception. « Je suis favorable à un retrait d’un candidat socialiste dans les courses à trois, mais pas de LFI », confie une militante.
Un seul candidat présent
A 22 heures, le discours du Premier ministre Gabriel Attal est écouté avec attention. Sa demande de bloquer le RN est applaudie. Désormais, les militants de la majorité présidentielle, ou ce qu’il en reste, attendent l’arrivée des candidats qui n’arrivent pas. A 23 heures, seul Florian Delrieu, arrivé 3e dans la 9e circonscription, entre. « Ce n’est pas très surprenant dans cette circonscription de gauche », reconnaît le candidat. « Le RN obtient un score élevé dans la dynamique des européennes. Puisqu’il n’y a aucune crainte que le RN l’emporte, je resterai au second tour pour permettre aux électeurs d’avoir le choix entre les deux extrêmes et j’espère devancer le RN au second tour. .
