Avec la forte participation au premier tour des élections législatives de 2024, dimanche 30 juin, le nombre de triangulaires devrait exploser au second tour, le 7 juillet. Décryptage.
Dans la même circonscription, il est possible que trois candidats se qualifient pour le second tour en une semaine, le 7 juillet. Ou même quatre, dans de rares cas.
Une course à trois peut avoir lieu lors des élections municipales ou législatives, mais jamais lors des élections européennes, qui se déroulent à un seul tour. Ni lors d’une élection présidentielle, où seuls les deux candidats en tête se qualifient pour le second tour.
12,5% des électeurs inscrits
Si aucun candidat ne dépasse 50% des suffrages exprimés et 25% des électeurs inscrits au premier tour, un second doit concourir pour départager tous les adversaires ayant obtenu au moins 12,5% des électeurs inscrits.
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Cette configuration à trois candidats reste rare aux législatives en raison de taux de participation souvent trop faibles (57% en 2012, 49% en 2017 et 47% en 2022). Plus le taux d’abstention est élevé, plus il est difficile de dépasser la barre des 12,5% d’inscrits.
Avec 79 scrutins triangulaires, les législatives de 1997 détiennent le record. 76 impliquaient des candidats du Front national.
Sur 577 circonscriptions, il n’y a eu qu’une seule course à trois en 2017 et huit en 2022. Mais la donne pourrait changer lors de ces législatives anticipées. Avec la forte participation, qui devrait dépasser 69 %, contre seulement 49 % en 2022, il devrait y en avoir beaucoup plus. A condition que tous les candidats restent. Face au Rassemblement national, certains représentants du Nouveau Front populaire ou de la majorité présidentielle Ensemble pourraient faire bloc et se retirer.
Malik Kebour