Granit Xhaka, la Suisse en 3-4-3, brillante à l’Euro, vient d’éliminer l’Italie : tout cela vient-il des discussions avec Murat Yakin en début d’année ?
Il n’y a pas de grands secrets, mais un coach qui vient te voir plusieurs fois, qui prend le temps de te parler, c’est important. On a beaucoup parlé avec Murat. Pas seulement de football, beaucoup de choses, l’hôtel ici, beaucoup de détails. J’ai besoin de sentir la confiance totale du coach.
Était-il nécessaire après de si mauvaises qualifications de se qualifier pour cet Euro ?
Cette phase négative a été utile. Cela m’a aidé à ouvrir les yeux. Faire encore plus, pour l’équipe, être plus présente. Pour améliorer également ma communication avec le coach. Aujourd’hui, notre relation est excellente. Ce n’était pas toujours à ce niveau, au début. Tu apprends de tes erreurs. J’ai fait des erreurs. Il fallait corriger les choses et cela a été fait.
C’est vous qui avez convaincu Murat Yakin de revenir au 3-4-3 cette année, le même système qu’à Leverkusen ?
Il ne faut pas comparer Leverkusen et la Suisse, ce sont deux choses différentes. Et je ne suis pas l’entraîneur. On a parlé de beaucoup de choses, de football. Mais la tactique appartient à l’entraîneur. Les choses ont évolué, vers ce qu’on voit aujourd’hui sur le terrain. Vers une très bonne relation aussi.
Lors du match contre l’Italie, vous avez pris des médicaments avant de terminer le match : comment va votre adducteur ?
Bien. Le médecin m’a donné quelque chose. C’est un très bon médecin. La petite douleur a disparu. Je m’étais fait un peu mal les jours précédant le match, quand on s’entraînait pour la possible séance de tirs aux buts. Je ressens encore quelques douleurs aujourd’hui (note de l’éditeur : dimanche). Mais je serai prêt pour samedi (note de l’éditeur : pour les quarts de finale).
Vous êtes fier de la prestation contre l’Italie, on imagine ?
Très fier, oui. Fier de chacun des joueurs, fier du staff. Encore plus fier de la performance que du résultat.
Jusqu’où cette équipe suisse peut-elle aller ? Certains disent même qu’elle peut remporter le tournoi…
Je ne dirais pas ça. La seule chose que je peux dire, c’est que nous ferons tout notre possible. Dans ce groupe, il y a une énergie positive, même de la part de ceux qui jouent peu. Je m’en assure. Vous devez rester positif et vous avez votre chance. Fabian Rieder en est le parfait exemple. Tout est possible.
