Un défilé de la Fierté après une année difficile pour la communauté LGBTQ+ au Canada

Un défilé de la Fierté après une année difficile pour la communauté LGBTQ+ au Canada
Un défilé de la Fierté après une année difficile pour la communauté LGBTQ+ au Canada

Le défilé de la Fierté débutera à 14h du coin de Église et Bloor, Aujourd’hui. À l’approche du point culminant du mois de la Fierté à Toronto, les membres de la communauté LGBTQ+ soulignent l’importance de cet événement après une année qui a vu se multiplier les agressions physiques mais aussi politiques.

Les conversations qui se déroulent actuellement dans différents endroits au Canada remettent en question la sécurité des personnes de la communauté 2SLGBTQIA+.prévient Arnaud Baudry, directeur général de FrancoQueer.

C’est vraiment inquiétant au niveau du contexte politique. Il y a des questions à mettre sur la table en matière de sécurité.il continue.

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Arnaud Baudry, directeur de FrancoQueer, estime que le contexte politique de 2024 menace indirectement la sécurité des membres de la communauté LGBTQ+.

Photo : fournie par Arnaud Baudry

Depuis le dernier défilé, il y a eu la marche de droits parentaux à la rentrée scolaire, avec des slogans très violents envers les gens LGBTQ+.

En réponse, des provinces comme la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick ont ​​adopté des lois qui obligent les écoles à informer les parents lorsque leur enfant souhaite changer de nom ou de pronom.

On craint que ce désir ne se propage à travers les provinces.ajoutée Devon Matthewsdirecteur général de Chemin de fer arc-en-cielqui aide les gens LGBTQ+ persécutés dans le monde entier.

Nous voyons certaines dynamiques américaines se manifester au Canada et nous craignons ce qui pourrait arriver à l’avenir.

Une citation de Devon Matthews, directeur exécutif de l’organisation Chemin de fer arc-en-ciel

La police de Toronto a signalé 65 crimes haineux contre des membres de la communauté en 2023, contre 40 en 2022, soit une augmentation de 62,5 %, dont près d’un tiers, soit 27,5 %, étaient des crimes haineux.attaques non provoquées.

Dans son rapport annuel sur les crimes de haine, il constate un l’augmentation continue et notable pendant trois ans, notamment en lien avec des événements tels que Traîner Reine L’heure du conte dans les bibliothèques.

Les membres de la communauté conviennent que le défilé est aussi une manifestation politique, même s’ils se sentent parfois impuissants face aux menaces et au discours dominant.

Les peurs présentes

Même si elles ne sont pas omniprésentes, des craintes en matière de sécurité existent parmi les résidents du quartier gay de Toronto.

Cliente au café-librairie emblématique LGBTQ+ Bonne journée, Criss dit qu’un ami a été attaqué dans la rue récemment.

Vous voulez penser que c’est quelque chose qui ne s’est pas produit, mais qui s’est produit. Mais c’est aussi dans l’esprit. Nous continuons à vivre au jour le jour.

Une citation de Criss, ami d’une personne LGBTQ+ qui a été agressée

Michael Piitz, qui dit avoir participé aux défilés de la Pride depuis qu’ils ont commencése sent aussi moins sûr que par le passé.

Le Service canadien du renseignement de sécurité prévient que les mouvements anti-genre représentent une menace de violence extrêmesoutient Mme Matthews.

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Devon Matthews estime que l’année écoulée représente un revers démocratique pour la cause LGBTQ+ au Canada et s’inquiète de la suite.

Photo : fournie par Rainbow Railroad

Elle rappelle qu’un professeur et des étudiants du département d’études de genre de l’Université de Waterloo ont été victimes d’une attaque au couteau l’an dernier.

Les immigrants mettent le cas canadien en perspective

Malgré ces craintes, les gens de l’étranger mettent la situation canadienne en perspective, par comparaison.

C’est le cas de Jada Hudson, participante à la troisième saison de Course de dragsters au Canadaarrivé de la Barbade il y a 15 ans. Il y aura des discours de haine partout où vous irez. Il reste encore du travail à faire, mais ce n’est pas aussi fou que dans d’autres pays.

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Jada Hudson (à gauche) et Miss Fiercalicious (à droite), qui ont participé à la troisième saison de « Canada’s Drag Race », affirment qu’il y aura toujours des gens haineux, mais que c’est pire dans d’autres pays.

Photo : Radio-Canada

Arrivée il y a deux ans d’Ukraine, Yelyzaveta Semeniuk je me sens plus en sécurité ici en général et c’est pareil pour mes amis.

Elle reconnaît cependant que Toronto n’est pas à l’abri des discours de haine et que Nous devons donc défendre nos droits le plus haut possible.

Pour Velvet Code, un autre résident local, Les gens viennent au Canada et pensent que c’est parfait, mais ce n’est pas le cas. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Ce que l’on voit aux États-Unis ou au Royaume-Uni commence à se refléter ici.

Nous devons faire des recherches, notamment pour les plus jeunes : d’où nous venons, comment cela a commencé et pourquoi nous devons continuer à nous battre chaque jour.

Une citation de Velvet Code, résident du quartier du Village

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Brandan Dietrich (à gauche) et Velvet Code (à droite) pensent qu’il est important que les plus jeunes membres de la communauté en apprennent davantage sur son histoire afin qu’ils ne cessent pas de se battre.

Photo : Radio-Canada

Le contexte politique ci-dessus

A ses côtés, Brandan Dietrich rappelle que le contexte politique est effectivement prégnant. Le conservatisme est nettement plus marqué aux États-Unis et au Canada et, pour cette raison, le besoin du défilé est encore plus fort.

Il y a une balançoireconçoit également Miss Fiercaliciousun autre participant à La course de dragsters du Canada. les drag queens sont décrites comme des « toiletteuses » alors qu’il s’agit d’une forme d’art. Nous ne faisons rien de mal, nous ne faisons de mal à personne. », « texte » : « Les drag queens sont dépeintes comme des « toiletteuses » alors qu’il s’agit d’une forme d’art. Nous ne faisons rien de mal, nous ne faisons de mal à personne. »}} »>Les drag queens sont présentées comme des « pédophiles » (toiletteurs), même s’il s’agit d’une forme d’art. Nous ne faisons rien de mal, nous ne faisons de mal à personne.

Il y a eu une sorte de réaction de la part de l’une des parties., ajoute Zabbear, sans nommer le Parti conservateur. Alors que la communauté grandit presque tous les joursil s’attend à une participation massive au défilé. Si nous sommes ensemble, nous pouvons réaliser de grandes chosesil espère.

Devon Matthews de Chemin de fer arc-en-ciel parle aussi de déclin démocratique interne pour qualifier l’année écoulée.

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Tromperies

Mais cette nécessité revendiquée du défilé ne fait pas l’unanimité. Au fil des années, Michael Piitz regrette politisation et commercialisation de l’événement, avec l’omniprésence des sociétés ou organismes d’alcool qui ont des philosophies différentes.

La fierté est un moment où nous mettons les problèmes au premier plan pour tenter de les résoudre. Mais je ne ressens plus ça. Je vois plus de fracturesil explique.

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Michael Piitz a participé aux premiers défilés de la Fierté à Toronto, mais n’aime pas la façon dont ils ont évolué récemment.

Photo : Radio-Canada / Capture d’écran

Il estime que ce fut une erreur de ne plus inviter la police à manifester, à partir de 2017. Je peux comprendre que certaines personnes aient eu des problèmes avec la police, mais ce n’est pas le cas pour la majorité d’entre nous.il a dit.

Cette année, il craint des perturbations liées au conflit israélo-palestinien dans le cortège. Même s’il ne participera pas au défilé, il reste en colère face au contexte politique changeant.

Peut-être que la porte s’est ouverte trop largement. On voit de plus en plus d’ennemis : les gouvernements locaux, les religions… Tout cela m’agace.

Une citation de Michael Piitz, résident du quartier du Village

Comme il estime que ses avis ne sont pas ceux de la majorité, il voit mal ce qui pourrait évoluer positivement.

L’importance des alliés

Pour Arnaud Baudry de FrancoQueer, La communauté est confrontée à certains défis et les alliés peuvent jouer un rôle clé dans la promotion de l’inclusion.

Il souligne qu’il est, selon lui, très important dans ce contexte de les inviter à participer et à exprimer leur soutien, pour donner plus de poids politique à la cause. LGBTQ+.

 
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