Reportage
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Des milliers de personnes ont défilé ce samedi 29 juin à Paris lors d’une marche des fiertés LGBT+ qui faisait écho au premier tour des élections législatives de dimanche.
Cinq kilomètres pour réchauffer les cœurs et pousser la bonne gueule avant le vote aux législatives anticipées. Dans un joyeux fouillis composé de dizaines de chars et de milliers de personnes, la Marche des fiertés francilienne s’est élancée à Paris un peu après 14 heures, ce samedi 29 juin, depuis la Porte de la Villette. Encore fallait-il s’y rendre : impossible d’accéder au quai de la ligne 7 du métro, des centaines de manifestants ont rejoint le Nord-Est de Paris à pied.
Le long de la populaire avenue de Flandre, des drapeaux arc-en-ciel et des gens légèrement vêtus envahissent les terrasses des kebabs et des bistrots. Aux fenêtres, un groupe d’amis torse nu et musclés ont déjà l’air très éméchés, tandis que leurs voisins sobres et hétéros, une petite famille papa-maman-enfant, font un cœur avec leurs doigts. Des centaines de personnes les acclament.
Demain, nous votons. Pour beaucoup, le ciel orageux qui laisse passer quelques rayons brûlants est le reflet de ce qui se passe dans leur tête : personne ne va très bien, mais beaucoup ont bon espoir. Les hommes et femmes trans, gays, lesbiennes, bi, amis et familles venus les accompagner, de tous âges, nationalités et origines, craignent l’issue du vote. Sauf un garçon de 33 ans, qui nous dit “ne pas s’intéresser beaucoup à la politique”. Il votera quand même. On ne saura pas pour qui.
« Allez voter ! »
Une pancarte sur deux reflète la crise politique que nous traversons depuis la dissolution : « Je n’ai pas choisi d’être lesbienne, mais je peux choisir
