Plantes envahissantes dans la baie de Beauport

Plantes envahissantes dans la baie de Beauport
Plantes envahissantes dans la baie de Beauport

Le roseau commun, la renouée du Japon et le nerprun nerprun causent des maux de tête aux organismes qui veillent à la biodiversité de la baie de Beauport depuis la caractérisation environnementale réalisée en 2022. Les trois variétés de plantes exotiques envahissantes (PEI) soulèvent des inquiétudes pour la biodiversité des espaces naturels à proximité de la plage. L’installation prochaine de géotextiles dans la zone devrait contribuer à freiner cette menace.

Le projet comprend la mesure des colonies de roseau commun. Cette plante envahissante, introduite au Québec dans les années 1900, menace particulièrement les écosystèmes des milieux humides. (Association forestière des deux banques)

« Comme les PEE se multiplient rapidement et créent des colonies très denses, cela signifie que les plantes indigènes n’ont pas la capacité de concurrencer ces plantes. Cela limite la biodiversité », explique Frédérique Fortin, chargée de projet en milieux naturels et aménagés à l’Association forestière des Deux Rives (AF2R).

« Plus il y a de plantes exotiques envahissantes, moins il y a de types d’espèces capables de survivre sur le territoire. Cela signifie qu’il y a moins d’habitats, moins de nourriture et moins de refuges pour les espèces présentes », poursuit-elle.

« Les PEE sont des espèces végétales qui peuvent être aquatiques ou terrestres et qui ne sont pas indigènes au Québec. Ils n’ont donc pas de concurrents naturels sur le territoire.»

— Frédérique Fortin, project manager for natural and developed environments at the Association forestière des deux rives

« Ce sont des espèces qui utilisent les ressources de manière très efficace et qui ont des modes de reproduction particuliers. Elles se multiplient et se dispersent rapidement dans des colonies qui peuvent être très denses.

Remédier à la situation

Les berges de la baie de Beauport auront droit à un plan de restauration orchestré par l’AF2R. Des activités de dénombrement des colonies, d’arrachage, d’installation de bâches et de revégétalisation contribueront à maintenir la santé de la flore et de la faune du secteur.

L’absence de données précédant la caractérisation de la mi-2022 rend la comparaison difficile. « Nous n’avons pas de données antérieures pour savoir s’il s’agit d’un problème récent ou non », note Frédérique Fortin, qui a néanmoins bon espoir de remédier à la situation d’ici la fin de l’opération.

« Cinq ans d’arrachage manuel et de bâchage avec le travail que nous faisons, c’est un bon moment pour revégétaliser et ramener des plantes indigènes sur le territoire », explique-t-elle.

Une approche collaborative

L’AF2R fait appel à des volontaires pour participer aux différentes phases du projet. La mobilisation communautaire doit permettre « une gestion durable des résidus tout en offrant la possibilité de mener des activités de sensibilisation et de mobilisation », indique le communiqué publié cette semaine.

«Nous souhaitons surtout impliquer la communauté pour la sensibiliser en plus de profiter de la présence de plaisanciers sur le site», ajoute Frédérique Fortin. Elle note également que les équipes de l’AF2R seront présentes chaque jeudi pour apporter leur soutien aux participants.

Un financement de 21 000 $ provenant du Fonds d’action Saint-Laurent (FASL) par l’entremise de son Programme Biodiversité Saint-Laurent (PMB) et l’appui financier du gouvernement du Québec permettent à l’Association forestière des deux rives d’aller de l’avant avec le plan de lutte contre les plantes exotiques envahissantes. (Association forestière des Deux-Rives)

Même si des bâches seront installées cet été et resteront là jusqu’en 2028, la responsable du projet assure que les répercussions sur les usagers seront minimes. Elle confirme que le bâchage ne sera effectué que dans les sections où les colonies de roseaux communs sont denses et qu’il « n’y aura donc pas d’impact visuel très fort ».

« C’est un domaine moins visible », rassure-t-elle. « C’est principalement dans les espaces verts. Il n’y a aucune plante que nous traitons sur la plage.

Le Port de Québec, propriétaire de la Baie de Beauport, confirme également qu’aucun impact sur les activités des utilisateurs n’est prévu.

Le stage de Gabrielle Cantin est entièrement financé par la Fondation René-Lévesque

 
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