Depuis quand vote-t-on en France ? – .

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1789 : droit de vote pour les hommes

Droit de vote à 21 ans

Le 17 juin 1789, un mois après la réunion des États généraux à Versailles, les députés du Tiers État, estimant représenter « au moins les quatre-vingt-seize centièmes de la nation », se proclament Assemblée nationale. Le droit de vote, accordé aux citoyens pour exprimer leur volonté lors d’un scrutin, est instauré par la Révolution française, à partir de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 et intrinsèquement lié à la notion de Nation souveraine.

La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont le droit de contribuer personnellement ou par l’intermédiaire de leurs représentants à sa formation. Il doit en être de même pour tous, qu’il s’agisse de protéger ou de punir. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. Article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen


Honore Gabriel (Honore-Gabriel) Riqueti, Count of Mirabeau at the Constituent Assembly of 1789/Painting by Joseph-Desire (Joseph Desire) Court (1797-1865) Rouen, Musee des Beaux-Arts.

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Pour voter, il faut avoir au moins 21 ans, résider en France depuis plus d’un an, être inscrit sur un registre civique (ce qui nécessite de savoir lire et écrire) et payer un certain impôt (ce qui implique le suffrage censitaire). . Et sois un homme.

Sous l’Ancien Régime, les femmes légalement déclarées chefs de famille (veuves, célibataires ou en l’absence du mari) avaient le droit de voter aux assemblées municipales. Elles contribuèrent à son succès, mais la Révolution de 1789 les exclut du corps électoral des élections à l’Assemblée législative de 1791. Les Françaises attendirent 1945 pour pouvoir voter.

1791 : recensement et suffrage indirect, toujours réservés aux hommes

Droit de vote à 25 ans

La Constitution du 3 septembre 1791 instaure une monarchie constitutionnelle. Dans ce régime, la souveraineté appartient à la Nation mais le droit de vote est restreint. Bien que l’emblème de la République soit une femme, Marianne, les femmes sont exclues du droit de vote. Le suffrage, appelé censitaire, est réservé aux hommes, à condition qu’ils aient plus de 25 ans et qu’ils s’acquittent d’un impôt direct (un recensement) égal à la valeur de trois jours de travail. On les appelle « citoyens actifs ». Les autres, les « citoyens passifs », ne peuvent participer aux élections. Le suffrage est également indirect car les citoyens actifs élisent des électeurs de second degré, aux revenus plus élevés, qui élisent à leur tour les députés à l’Assemblée nationale législative.

De plus, dans ce régime qui sera rétabli par le Directoire (Constitution du 5 fructidor an III) en 1795, pour être élu, il faut avoir au moins 30 ans pour siéger au Conseil des Cinq Cents 40 ans pour le Conseil. ancien

1799 : suffrage universel masculin mais limité

Droit de vote à 21 ans, scrutin à trois niveaux et listes de confiance

Nous voici sous le Consulat Napoléonien. La Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) institue le suffrage universel masculin et donne le droit de vote à tous les hommes de plus de 21 ans résidant depuis un an sur le territoire. Mais ce droit est limité par le système dit des listes de confiance.

Il s’agit d’un scrutin en trois temps : les électeurs désignent au suffrage universel un dixième d’entre eux pour figurer sur les listes de confiance municipales. Ces dernières choisissent ensuite un dixième d’entre eux pour établir les listes départementales. Les membres de la liste départementale élisent un dixième d’entre eux pour former une liste nationale. Le Sénat conservateur, dont les membres sont nommés à vie, choisit ensuite dans cette liste nationale notamment les membres des assemblées législatives (Tribunat et Corps législatif). Le peuple ne désigne donc pas directement ses représentants.

1815 : rétablissement du suffrage censitaire pour les hommes

Droit de vote à 30 ans

La défaite de Napoléon Ier à Waterloo (18 juin 1815) entraîne la chute définitive de l’Empire et permet le rétablissement d’une monarchie constitutionnelle, avec le retour de la dynastie des Bourbons : c’est la Restauration. Le suffrage universel masculin est aboli et le suffrage basé sur le recensement rétabli. Seuls les hommes âgés de 30 ans payant une cotisation directe de 300 francs ont le droit de vote. Pour être élu, il faut avoir 40 ans et verser au moins 1’000 francs de cotisations directes. La loi électorale du 29 juin 1820 sur le vote double permet aux électeurs les plus imposés de voter deux fois. L’objectif étant de profiter aux grands propriétaires fonciers, c’est-à-dire à l’aristocratie conservatrice et légitimiste.


Bureau de vote en Bretagne sous le Second Empire. Musée municipal d’Avranches.

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Sous la Monarchie de Juillet et le règne de Louis-Philippe Ier, le droit de vote est élargi. L’âge minimum pour voter est notamment abaissé de 30 à 25 ans et celui pour être élu de 40 à 30 ans. La loi sur le vote double est abolie

1848 : suffrage universel masculin et scrutin secret

Droit de vote à 21 ans

Avec l’avènement de la Deuxième République, le suffrage universel masculin est adopté par le décret du 5 mars 1848 : il ne sera plus remis en cause, à l’exception de la sinistre parenthèse du régime de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale. Le vote devient secret. Sont électeurs tous les Français âgés de 21 ans et jouissant de leurs droits civils et politiques. Le droit d’être élu est accordé à tout électeur âgé de plus de 25 ans. Une seule exception durable : par la loi du 27 juillet 1872, le droit de vote est refusé aux militaires jusqu’en 1945.


Allégorie du suffrage universel dédiée à Ledru-Rollin, du peintre Frédéric Sorrieu, 1850.

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1944 : droit de vote et suffrage universel pour les femmes

Pendant longtemps, le droit de vote des femmes a été refusé par pure misogynie. Certaines craignaient également l’influence de l’Église sur le vote féminin. Après la Première Guerre mondiale, puis l’apparition des suffragettes, le débat a progressivement évolué, mais l’opposition du Sénat a contrarié toute évolution dans l’entre-deux-guerres.

Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’ordonnance du 21 avril 1944 du Gouvernement provisoire de la République française, signée par Charles de Gaulle, pour que les femmes obtiennent enfin le droit de vote. Le suffrage devient véritablement universel en France grâce à l’article 17 du texte qui dispose : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » De fait, les Françaises votent pour la première fois aux élections municipales d’avril-mai 1945.

1974 : droit de vote à 18 ans

Il y a cinquante ans, le président de la République Valéry Giscard d’Estaing abaissait, par la loi du 5 juillet 1974, l’âge d’obtention du droit de vote à 18 ans au lieu de 21.

1992 : droit de vote européen

 
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