«On ne va pas reculer», défilent les jeunes de Seine St Denis

«On ne va pas reculer», défilent les jeunes de Seine St Denis
«On ne va pas reculer», défilent les jeunes de Seine St Denis

A l’occasion d’une répétition d’On ne va pas se parader !, défilé festif et créatif porté par huit lieux culturels de Seine-Saint-Denis qui ont travaillé pendant deux ans avec plus d’un millier de jeunes, toutes les dernières diffusions de Tous sur scène enregistré à Bobigny, dans et autour de la MC93, avec son directeur, deux chorégraphes fidèles au lieu et un jeune résident lui aussi impliqué dans le défilé. L’occasion de célébrer la jeunesse, sa forme olympique, ses élans créatifs, solidaires, résolument ancrés dans un territoire, autour d’une Maison de la Culture qui compte beaucoup dans le paysage théâtral contemporain.

C’est le dernier de Tous sur scène. Après 5 saisons, la série se termine et pour fêter ça – parlons d’une fête, ça s’appelle ” Nous n’allons pas nous enfuir », et ce sont des milliers de jeunes, des visages, qui vont danser et défiler en Seine St Denis pendant tout un après-midi. Depuis que Paris accueille les Jeux Olympiques, huit lieux de Seine St Denis ont rêvé d’un geste commun – d’Aubervilliers à Pantin, un millier de jeunes défileront. La MC93 de Bobigny y participe, Hortense Archambault a proposé à trois chorégraphes, Pierre Rigal, Thierry Thieu Niang et Dalila Belaza d’accompagner le mouvement. D’imaginer un moment du défilé. Depuis plus d’un an, ils se retrouvent chaque semaine pour répéter. Ce défilé veut dire : nous sommes là. Nos corps sont là. Multiples, divers. Nous ne nous ressemblons pas et pourtant nous dansons ensemble. Nous créons un corps commun. C’est le lieu où tout dit le contraire des divisions qu’on veut nous faire croire – ici il y a la scène, qui s’invite dans la rue, et où l’on peut se retrouver sans avoir à se ressembler. En balayant le sarcasme et le cynisme. Thierry Thieu Nang, qui travaille avec des corps handicapés, fait danser des jeunes en situation de handicap. Dalila Belaza fait danser des jeunes rencontrés par la Croix-Rouge et des jeunes danseurs de modern jazz.

Nous aurons passé 5 saisons, et même plus, 13 ans à explorer chaque semaine l’imaginaire des artistes. Ces dernières années, nous avons été invités aux répétitions, dans les loges, au théâtre, dans les salons ou en prison. Nous aurons écouté des auteurs qui ont 20 ans, d’autres qui ont 80 ans. Nous aurons entendu les théâtres du monde, allant du Caire à Ouagadougou. On aura parlé du monde tel qu’il ne va pas bien mais où le théâtre ne s’arrête pas, comme en Ukraine. Les vies intérieures auront été mises sur écoute. Je pense à Ariane Mnouchkine qui disait toujours : quand je ne vois que ce que je vois, il n’y a pas de théâtre. Nous aurons essayé de voir plus que ce que nous voyons. Pour voir et entendre un peu plus que la vie. On termine donc la saison par une fête. Une dance. La radio, c’est le temps qui passe et ne revient jamais, c’est seulement le futur. La seconde suivante, la minute suivante. Et si l’on parie que le théâtre est aussi en avance, ce soir il parle des visages des jeunes de Seine St Denis.

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