un débit qui commence à remonter – .

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Après les violents orages de ce week-end en Champagne-Ardenne, des pluies torrentielles et des ruissellements ont fait gonfler la Marne, qui était en crue ce lundi en amont de Saint-Dizier (Haute-Marne). Le niveau a continué de monter et pourrait se rapprocher des seuils de crue de mai 2013 en milieu de semaine, avant de redescendre rapidement. Mais le pic de crue s’étend et finira par atteindre la Seine en seconde partie de semaine.

Propagation de l’onde de crue de la Marne à la Seine



Seine : un débit qui recommence à augmenter © La chaîne météo

La situation hydrologique actuelle du bassin de la Seine présente quelques similitudes avec celle observée début avril lorsque des pluies torrentielles ont provoqué inondations généralisées en BourgogneLes vagues de crue avaient convergé vers la Seine et le niveau était monté jusqu’à 4 m à Paris, débordant sur certaines sections de voiries riveraines, qui peuvent être fermées lorsque le niveau du fleuve atteint environ 4 mètres au-dessus de son niveau normal, qui est de 2 mètres. A partir de 3,45 m, certains tronçons de rive droite commencent à être fermés. Actuellement, cette perspective n’est pas à l’ordre du jour car le niveau du fleuve, qui était redescendu à son niveau d’étiage (niveau le plus bas de l’été), était à 1,70 m lundi 1er juillet. De plus, l’apport de la Marne restera insuffisant pour provoquer une montée de la Seine comme en avril, d’autant que le lac réservoir du Der, conçu pour réguler le débit de la Marne, pourra réduire cette crue, bien qu’il soit rempli à 91 % (au-dessus de la moyenne pour cette période de l’année).

Une montée des eaux et des débits accrus dans les prochains jours à Paris



La Seine à Paris le 1er juillet © La chaîne météo

La Seine est une rivière aux réactions hydrologiques lentes, qui recueille les eaux de grands affluents, dont la Marne est l’un des trois principaux (avec l’Yonne et l’Oise). Ce printemps, le niveau de la Seine à Paris est resté longtemps élevé en mars et avril, entre 3 et 4 m, après être resté assez bas pendant l’hiver. Les différents épisodes pluvieux et orageux du printemps et du début de l’été ont contribué à des entrées d’eau fréquentes, la dernière d’ampleur remontant au début avril. Plus récemment, les niveaux d’eau et les débits de la Seine ont augmenté le 23 juin (2,20 m à Paris), avant de repartir à la baisse ces derniers jours. pluies et orages du week-endle niveau monte, gagnant 50 cm en 24 heures entre dimanche et ce lundi. La montée du niveau d’eau est aussi corrélée à l’augmentation du débit, c’est-à-dire du volume d’eau circulant entre les berges.

Cette nouvelle hausse risque d’être assez durable en raison de l’arrivée de l’onde de crue de la Marne en deuxième partie de semaine, qui devrait commencer à passer sous les ponts de Paris ce week-end. Cette évolution pourrait même être renforcée par l’arrivée de nouveaux orages samedi. Ainsi, en se basant sur la réaction de la Seine le 23 juin, on peut envisager une remontée du niveau à 2,20 m, et une augmentation du débit à 660 m3/seconde. Non seulement cette onde de crue va provoquer une turbidité importante (la couleur brune caractéristique du fleuve liée aux matières en suspension dans l’eau), mais elle va aussi provoquer une dégradation de la qualité bactériologique de l’eau.

En comparaison, rappelons que le niveau moyen de la Seine à cette période de l’année est d’environ 1,50 m et son débit de 200 mètres cubes par seconde. Le débit de la Seine à Paris est donc actuellement plus de trois fois supérieur à la normale. Plus que la hauteur d’eau, le débit est un élément crucial pour la tenue des épreuves d’eau vive dans le fleuve, car, en augmentant, il génère un fort courant. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’équipe de France de natation en eau libre n’a pas pu s’entraîner le 10 juin.

À quelles évolutions peut-on s’attendre pour le reste du mois de juillet ?



Débit mensuel moyen de la Seine à Paris © La chaîne météo

Tout d’abord, rappelons que les épreuves de baignade dans la Seine sont programmées début août, ce qui est préférable : c’est en effet la période statistique de l’année où le débit de la Seine est le plus faible (avec septembre), sauf en cas de tempête majeure. D’ici là, en fonction des conditions météo à venir, la Seine a encore le temps de revenir à son niveau d’étiage. été habituel (* niveau d’eau le plus bas). Notre prévisions à moyen terme

Les autorités envisagent justement un retour à des conditions météorologiques beaucoup plus stables, sèches et ensoleillées pour la deuxième quinzaine de juillet. Si cette tendance se concrétise, la vague de crue de la Marne aura tout le temps de s’évacuer. En diminuant, le débit permettra également à la Seine de retrouver une transparence appréciable, et peut-être aussi une amélioration de la qualité sanitaire.

 
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