le centre de santé sera bientôt rempli de deux nouveaux médecins – .

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le centre de santé sera bientôt rempli de deux nouveaux médecins – .

Par

Paul Lesigne

Publié le

29 juin 2024 à 19h00

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Cela fait déjà 3 ans que le centre de santé municipal de Lisieux (Calvados) a ouvert ses portes, dans l’espace Victor Hugo. C’était le 3 mai 2021, et elle comptait alors quatre médecins salariés. 3 ans après, “c’est un outil très important”, constate Karine Bonniec.

« Les médecins de ville sont débordés »

Directrice du centre municipal d’action sociale (CCAS) et du pôle santé, c’est elle, avec l’appui des services, qui a créé l’équipement « en 6 mois et demi », puis son antenne, en mars 2023 à Hauteville :

« De nombreux médecins sont partis à la retraite et nous avons une pénurie de services médicaux dans la région. Les médecins de ville sont débordés. Nos médecins du centre de santé sont salariés et travaillent au quotidien, et eux aussi ont beaucoup de personnes à voir dans leur base de patients. »

Karine Bonniec

Un cardiologue est arrivé

Le centre de santé et son antenne comptent désormais neuf médecins, dont un dermatologue et un cardiologue. Ce dernier est arrivé en avril 2024 :

“Nous avons une offre de cardiologie tous les lundis, et elle s’étendra probablement sur une demi-journée supplémentaire à partir de septembre, pour proposer l’essayage des Holters et leur lecture.”

Karine Bonniec

Ces médecins représentent « 6,8 équivalents temps plein ». On compte également une psychologue clinicienne à temps plein et une assistante sociale à temps partiel. « Il faut noter la présence d’une infirmière asalée, même si c’est quelque chose d’indépendant, qui n’a rien à voir avec le centre de santé », ajoute Karine Bonniec.

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50 heures de temps médical supplémentaire

Et le directeur du centre de santé a une bonne nouvelle :

« Nous attendons l’arrivée de deux médecins. Il y en a un qui est actuellement urgentiste à Lyon. Il retourne dans sa famille en Normandie. Il arrivera probablement le 1er novembre. Il viendra travailler avec nous deux jours par semaine, et sera exclusivement présent sur l’antenne de Hauteville. Et le 2 janvier, un deuxième médecin arrivera. Il sera là trois jours par semaine. Cela augmentera le temps médical de 50 heures par semaine, ce qui est toujours un plus. »

Karine Bonniec

Comment Cindy Godey, adjointe chargée des solidarités, Karine Bonniec et leurs équipes parviennent-elles à attirer autant de professionnels ? « Être salarié intéresse beaucoup les praticiens, qui souhaitent travailler à horaires fixes », note le directeur. « Il faut savoir aussi que le centre de santé compte cinq secrétaires médicales. Ils soutiennent et déchargent considérablement les médecins de toutes les démarches administratives.

Des profils variés

Du jeune embauché après son internat à l’ancien médecin libéral en fin de carrière, les profils de ces professionnels sont variés : « Nous avons des jeunes recrues, et ce qui est intéressant, c’est de côtoyer des médecins plus aguerris, estime Karine Bonniec. Ce qui m’intéresse dans le centre de santé, c’est la multi-compétences et la multidisciplinarité. Je veux faire en sorte que nous recrutions des médecins qui ont des intérêts différents : nous avons un médecin axé sur la médecine interne, un autre sur les violences faites aux femmes et la gynécologie, un autre formé à l’apnée du sommeil, d’autres purs généralistes… Et ils doivent avoir le sens du service public. »

Karine Bonniec, directrice du pôle santé et CCAS de Lisieux. ©Le Pays d’Auge

« Nous atteignons notre vitesse de croisière »

3 ans après l’ouverture, « on atteint la vitesse de croisière », estime le directeur. Quand le nouveau médecin arrivera le 2 janvier 2025, « ce sera plein en termes de capacité d’accueil » :

« Nous avons deux bureaux à Hauteville et cinq bureaux dans le centre de santé principal. Il faut optimiser l’utilisation de nos bureaux et les horaires des médecins présents. »

Karine Bonniec

En attendant l’ouverture éventuelle d’une nouvelle annexe dans le quartier nord, « si d’autres médecins souhaitent venir, l’agglomération offre aussi des solutions en termes d’emploi et de pratique libérale », rappelle l’agent municipal : « Nous veillerons à attirer eux de toute façon.

« Formation des infirmières en pratique avancée »

« Un des projets qui me tient à cœur est de poursuivre la formation des infirmières en pratique avancée, affirme Karine Bonniec. « Nous en avons déjà reçu deux dans notre centre de santé principal, qui ont été très bien accueillis et formés par Loïk Geffray, interniste.
Ces infirmiers de pratique avancée pourraient « prendre en charge certains rendez-vous de premiers secours, certains renouvellements d’ordonnances… Le tout sous la surveillance du médecin, bien sûr », précise le directeur du CCAS : « Cela pourrait être un levier intéressant pour libérer du temps médical pour d’autres pathologies plus graves. »

Et de rappeler : « Accueillir davantage de médecins a un impact financier fort pour une collectivité. C’est un investissement très important. » Cette année, le conseil municipal de Lisieux a voté une subvention de 350 000 € pour équilibrer le budget de l’équipement et de son annexe : « La collectivité a fait un très bel effort pour mettre en place cet outil dont la population a vraiment besoin. »

Plus de 8 000 inscrits

S’il fallait un chiffre pour résumer l’importance prise en 3 ans par le centre de santé de Lisieux et son annexe, ce serait celui-ci : « Nous avons plus de 8 000 patients enregistrés », indique Karine Bonniec. Sur ces 8 000, « il y a environ 4 000 patients suivis régulièrement », précise la directrice de l’équipement municipal.

Le centre de santé peut-il accueillir d’autres personnes ?

« C’est un sujet énorme, une grande discussion avec les médecins. Nous pourrions en prendre davantage, mais nous avons 8 000 personnes inscrites et 4 000 qui viennent. Si demain, tout le monde venait… Aujourd’hui, il faudrait presque relire les dossiers des 4 000 personnes qui ne sont pas venues, ou qui ne sont venues qu’une fois il y a bien longtemps, pour savoir si elles ont trouvé une autre solution. Mais nous n’avons pas forcément le temps ni les moyens de le faire. »

Karine Bonniec

Derrière, « il faut pouvoir assurer un parcours de soins de qualité aux personnes », à raison d’« une consultation toutes les 20 minutes ».

« Face au désarroi du public »

“Quand nous sommes arrivés (à la mairie de Lisieux), il y avait entre 12.000 et 15.000 personnes sans médecin dans le secteur”, rappelle-t-il. Sébastien Leclerc lors de l’ouverture de l’annexe de Hauteville. Depuis, de plus en plus de médecins libéraux sont partis… Ce qui fait dire au maire de Lisieux : « On a l’impression d’être dans un gouffre sans fond. »

« C’est un facteur de stress pour la population, c’est très angoissant. Nous avons une population vulnérable, âgée… Nous non plus, nous ne gérons pas bien cette situation, car c’est compliqué d’être confrontés chaque jour au désarroi du public et de ne pas avoir de réponse efficace à lui proposer, ou seulement une solution fragmentaire.»

Karine Bonniec

Elle conclut : « Malheureusement, nous ne sommes pas des magiciens, nous ne sommes pas capables d’absorber tous les besoins. Les médecins libéraux font une part gigantesque du travail, et nous venons en offre complémentaire et additionnelle. »

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